Publié dans Editorial

Quid du sort de l’environnement !

Publié le lundi, 05 décembre 2022

Le pays se dégrade. Un constat amer pour tout  citoyen jaloux de l’avenir de la Nation. A en croire l’article dûment élaboré par notre confrère tout récemment «  Destruction de l’environnement » (vendredi 2 décembre), la machine environnementale de la Grande île tourne à la vitesse marche arrière. Un article qui se doit vivement d’interpeller tous les acteurs de développement du pays dont entre autres les autorités publiques, les élus, la Société civile, les mouvements associatifs, les lanceurs d’information, les simples citoyens, la communauté de base, etc.

En effet, les soixante dernières années témoignent de la régression inéluctable de l’environnement. La destruction se voit à l’œil nu ! Au rythme où va la décadence, les forêts vierges et denses qui furent la renommée de la Grande île ne seront plus qu’un lointain souvenir. La déforestation avance à une vitesse ahurissante. L’emblématique et légendaire « alan’Atsinanana » risque de disparaitre définitivement de la carte géographique dans quelques années. Les « espaces protégés » sont exposés à des périls de distinction. Les paysans vivant autour, dans la proximité, sinon des immigrants locaux grignotent leurs espaces. Par conséquent, « la couverture forestière de la Grande île a enregistré une perte de l’ordre de 44% », dixit le ministère en charge de l’Environnement et du Développement durable au cours du Salon international de l’environnement qui s’est déroulé le 1er décembre.

Ceci étant, en matière d’environnement, le bilan qui prévaut à Madagasikara au jour d’aujourd’hui est sombre. Depuis le retour à l’indépendance en 1960, la situation environnementale du pays accuse une dégradation  malheureusement irréversible. On va de mal en pis ! Le changement climatique qui bouleverse les habitudes de la population empire le cas.

La situation alarmante de l’état actuel de l’environnement nous amène logiquement et légitimement à nous interroger « pourquoi sommes-nous arrivés là ? » En soixante ans d’indépendance, n’avions-nous rien fait de concret afin de sauvegarder notre environnement, ce patrimoine durable ? Durant la Première République, une Direction assure la gestion de la forêt de l’eau sise à Ampandrianomby. Dans chaque Préfecture, il y a un Service des eaux et forêts et un autre pour les Travaux publics dirigés chacun par des ingénieurs chevronnés qui contrôlent sur terrain. A l’époque, le pays n’a pas connu assez de graves crises comme c’est le cas actuel. On n’a eu affaire à un département de l’Environnement  élevé au rang de ministère qu’il y a une quinzaine d’années. Ce qui n’a pas contribué d’ailleurs à l’amélioration du sort de cette richesse naturelle dégradante.

Selon le bilan de la stratégie nationale d’approvisionnement en bois et en énergie en 2018, 87% de la population malagasy auraient utilisé le bois comme combustible. Cela implique une consommation de plus de 18 millions de m3 par an.

Sur le plan global, la destruction de l’environnement dont essentiellement la déforestation s’explique largement par déliquescence de l’économie nationale. A mesure que la paupérisation avance, la détérioration de l’environnement s’accélère au même rythme.

Pour remédier à la situation, l’Etat malagasy prend à bras le corps des mesures draconiennes. Evidemment, une double stratégie s’impose. La lutte pour répondre au changement climatique d’une part et la bataille contre la décadence de l’environnement avec comme point commun la reforestation. 

La responsabilité des tous est engagée !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Traque aveugle
    Attention, danger particulier ! Le Premier ministre, chef du Gouvernement, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, a lancé une initiative prenant l’allure d’une véritable déclaration de guerre contre l’impunité ! Quelle bonne volonté d’assainir la gestion des affaires du pays ! Quelle louable initiative afin de mettre sur les rails la bonne gouvernance ! Nous-mêmes, à travers la colonne éditoriale du journal durant ces 10 ans qu’on est là, nous n’avions de cesse de tirer la sonnette d’alarme à l’intention des tenants du pouvoir à combattre sans fioritures contre les dérives de la mauvaise gouvernance notamment celles liées à l’impunité renforçant l’emprise de la corruption. Le Chef de l’Etat, de l’époque, Rajoelina Nirina, a donné des instructions fermes mais les ordres et les consignes se perdent et s’effondrent dans les dédales de l’administration et cela en « vertu » de la loi de l’indifférence et de la gabegie. En somme, le locataire de…

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