Publié dans Editorial

Quelle absurdité !

Publié le dimanche, 11 décembre 2022

La Nation a-t-elle des élus qu’elle mérite ? Sinon, les élus du peuple méritent-ils de la dignité de la Nation ? Le vahoaka en a assez de l’ineptie de leurs élus. Censés porter haut le flambeau de l’honneur des 25 millions de Malagasy et défendre dignement les intérêts supérieurs de la Nation, ils se conduisent en véritables … « voyous ».

On n’en finit pas de ressasser la comédie de mauvais augure que nos députés sont en train d’interpréter. Que d’encre a déjà coulé ! Quelle indignation ont-ils provoqué ! Quelle absurdité !

A chaque session ordinaire, deux par an, la première le mois de mai (deuxième mardi) et la seconde le mois d’octobre (troisième mardi), nos respectables députés, espérons qu’il en soit ainsi réellement, brandissent la menace de la motion de censure. Une épée de Damoclès sur la tête de l’Exécutif ! Et le manège « marche » ! Les parlementaires obtiennent toujours gain de cause. Des avantages personnels ou des caprices que les pauvres contribuables doivent supporter ou porter sur leur dos. Toutefois, le Gouvernement refuse « d’obtempérer » sinon  ils trainent les pieds pour certains avantages jugés factices voire caprices d’enfants gâtés par le Gouvernement. Les députés frustrés pestent de rage.

Le projet de motion de censure concocté durant cette seconde session ordinaire sort de … l’ordinaire ! Cent-cinq signatures ont été enregistrées dont en grande partie issues de la majorité présidentielle (IRD). Un fait rarissime qui rappelle le cas de la déchéance d’un certain Zafy Albert (1995). Ici, on veut la tête du Premier ministre. Sur le papier, c’est peut-être le cas. Mais, sur terrain, on voulait ébranler le régime Orange et par effet de domino chuter le locataire du Palais d’Iavoloha. Authentique péril en la demeure ! Pire encore, le perchoir, lui-même, fut le principal instigateur ! La trame sort du cœur du bureau permanent. Christine Razanamahasoa présidente de l’Assemblée nationale en personne avec quelques « collègues » manigancent la conspiration.

Evidemment, le phénomène inquiète au plus haut niveau du sommet de l’Etat. Panique à bord ! A deux doigts d’aboutir, la motion avorta. Il a fallu que le maitre des céans tape sur la table. Rajoelina a dû gifler certaines têtes, des enfants terribles, des brebis galeuses, faisant honte à la troupe. Ils se font tirer les oreilles afin qu’ils se mettent en rang. Et de qui s’agit-il ? Suivez mes yeux ! Si ce n’est pas de la haute trahison, cela ressemble trop ! Après avoir raté, nos vaillants députés accusent le diable pour faux et usage de faux de signatures et de corruption. Mais quelle absurdité !

Quelle leçon à tirer ? Rien ne sera plus comme avant. La preuve, l’incontournable « face-à-face » entre les membres du Gouvernement et les députés ne pourra pas avoir lieu cette semaine. Après ce « vrai-faux » projet très controversé, il faut du temps pour décanter. A la prochaine fois, le Président se doit de réfléchir mille fois avant d’adouber la liste des susceptibles candidats présentés par le camp présidentiel. Trop de loups rôdent dans les parages.

Quoi qu’on dise, le régime est quelque peu déstabilisé. Le seul fait de penser que Christine et une certaine Hanitra sont de mèche, déclenche une sensation de frisson dans le dos ! 

 

Ndrianaivo

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Editorial

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    Sur la tribune, devant la presse, au salon, sous la chaumière, au marché, sur la place publique, etc., on parle de la refondation. Dans certains cercles de réflexion, la refondation enflamme les débats. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, faire référence à la « refondation » semble être une obligation même dans certains cas, une contrainte. D’ailleurs, le numéro un du pays arbore le titre très officiel et solennel de « Président de la Refondation de la République » ! On ne jure que par ce terme magique mais parfois quelque peu trompeur, la « Refondation ».

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