Publié dans Editorial

Prêts, partez !

Publié le dimanche, 12 février 2023

Une chose est certaine, il y aura une élection cette année. Une année charnière, 2023 verra simultanément le terme  d’au moins deux mandats, celui du Président de la République et des maires et conseillers municipaux. Sans vouloir occulter ces derniers et pour des raisons qu’ils jugent impératives, les commissaires nationaux proposent le calendrier des scrutins des deux tours de la présidentielle : le 9 novembre pour le premier tour et le 20  décembre pour le second. En effet, selon la loi organique régissant le régime général des élections et référendums, la CENI propose, la HCC valide et le Gouvernement décide. En d’autres termes, la CENI propose, le Gouvernement dispose !

La CENI, voulant écarter d’un revers de la main toute tentative de doute, toute inquiétude et toute rétrospection à la sincérité et à la crédibilité de gérer en amont et en aval les élections à Madagasikara, a pris les devants de la scène en proposant des dates. L’équipe de Retaf Andrianarisedo Dama, à travers la démarche adoptée, s’est offert une précaution en prenant une marge d’une semaine. Les commissaires nationaux, dans une volonté ferme de rassurer les acteurs politiques locaux et la Communauté internationale que l’élection présidentielle aura bel et bien lieu cette année, suggèrent ainsi un calendrier.

En réalité, la proposition de la CENI confirme la volonté intacte du régime en place de procéder aux élections, du moins la présidentielle, cette année. Par la voix du Premier ministre Ntsay Christian, en janvier de cette année, le Gouvernement rassure que les concitoyens vont voter celui qui va présider les destinées de la Nation cette année 2023. Il n’y aura point de report ni de tergiversations. Les dispositifs de la lettre et de l’esprit du texte fondamental relatif au calendrier électoral en fin de mandat du moins pour le Président de la République  seront respectés.

Les acteurs politiques évoluant dans la sphère de l’Opposition sinon du camp d’en face ont émis des doutes sur la fiabilité et la certitude des démarches du régime touchant la gestion en amont et en aval des élections notamment à la magistrature suprême du pays. Une inquiétude qu’ils partagent avec certaine frange de la Communauté internationale surtout en ce qui concerne la composition de la commission nationale chargée des élections à Madagasikara. En fait, on remet en cause la vraie indépendance de la CENI par rapport à l’Exécutif. Des doutes persistants aussi sur la fiabilité de la liste-mère électorale. Et tous les moyens sont bons pour décrédibiliser et banaliser tous les efforts entrepris pour remettre en cause au final les résultats.

En tout cas, un pan de la voile a été balayé ! L’élection présidentielle aura lieu cette année. D’ores et déjà, il appartient aux états-majors politiques qu’il soit de la majorité au pouvoir, qu’il soit de l’autre camp, Opposition ou autres sensibilités, de se tenir prêts pour le coup d’envoi. La logique d’un parti politique réside dans le fait de s’emparer du pouvoir conformément à la règle démocratique dans une alternance en bonne et due forme.

Inutile de se prêter à de vaines gesticulations voire à des bruits inutiles, il faut plutôt se préparer car la bataille sera rude et âpre. Le peuple jugera.

Soyez prêts et partez selon les consignes de la règle du jeu.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Une Opposition éreintée !
    L’Opposition politique que le pays a l’honneur ou le malheur de disposer aurait-elle les reins solides ? Apparemment non !En un quart de siècle d’existence, le « Tiako i Madagasikara » (TIM) montre déjà des signes d’usure, de faiblesse. Des rides avant l’heure trahissent le visage de ce parti fondé et présidé, d’une main de fer, par l’ex- magnat du lait, l’ancien Chef d’Etat Marc Ravalomanana dont l’empire économique s’effrite au fil des ans. Visiblement, le poids de l’âge pèse trop sur les épaules de « Ramose ». A soixante-quatorze ans, Ravalomanana peine à suivre le rythme mais il persiste à tenir la barre du parti. Ses lieutenants s’irritent de son entêtement. Mais on n’y peut rien ! Dada est intraitable. Et le déclin semble irréversible.Ibidem pour le « Rodoben’ny mpanohitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara » (RMDM), une plate-forme de l’Opposition concoctée par le pasteur Tsarahame et acolytes et…

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