Publié dans Editorial

La Capitale asphyxiée et paralysée !

Publié le dimanche, 05 mars 2023

Dur, dur. Les conditions de vie et d’hygiène dans la Capitale sont dures ! Du calvaire et de l’enfer à endurer chaque jour que le Bon Dieu fait. Embouteillages ! Bouchons ! Blocages ! La ville des mille vit en ces temps-ci l’un des pires moments de sa vie. 

Des montagnes d’immondices aggravées par  les odeurs insupportables voire suffocantes plantent le décor de la ville, surchargent l’atmosphère et asphyxient. Jusqu’alors, les équipes qui se sont succédé à la Mairie d’Antananarivo trébuchent sur la gestion des ordures de la Capitale à tel point que la ville des mille figure parmi les Capitales les plus sales d’Afrique sinon de la planète. Plusieurs raisons ont été avancées les unes après les autres. Les unes fondées, d’autres fantaisistes ! En tout cas, les faits sont là ! Les uns souffrant des problèmes des voies respiratoires, d’autres susceptibles aux allergies diverses supportent mal l’air dangereusement pollué. Fautes de solutions urgentes et efficaces, la Capitale de Madagasikara se trouverait dans une situation critique où il serait pratiquement impossible d’y vivre.

L’état déplorable sur le plan général des artères de la Capitale paralyse la circulation. Et les  habitants de la ville subissent le calvaire et l’enfer. Il semble que tout est bloqué ! Il faut au moins deux heures trente à trois tours d’horloge pour relier Mahamasina à Mandroseza. Des embouteillages monstres, du jamais vu à Tanà ! Presque toutes les rues sont endommagées. Il existe même des portions dans certains quartiers où il faudra carrément s’arrêter et rouler aux pas de tortue sinon ce sera la casse même du train-avant des voitures tout-terrain. En fait, il n’y a même pas un quartier dans la Capitale, des 67 ha à Ambanidia en passant par la bretelle d’Ankadimbahoaka, de Behoririka à Antohomadinika au Fasan’ny Karana, partout ailleurs, où les rues sont intactes. La beauté de la ville d’Antananarivo d’antan disparait pour laisser la place à la désolation. Mais quelle déception !

Pourquoi en est-on arrivé là ? Evidemment, la situation catastrophique qui prévaut dans la Capitale découle de certains dysfonctionnements auxquels Monsieur tout le monde a inévitablement sa part de responsabilité. La plus grande et plus grave erreur consiste à tout remettre sur le dos des responsables publics. Certainement l’Etat, plus particulièrement la Commune urbaine d’Antananarivo, n’y échappe pas. Les responsables de la gestion de la cité se trouvent sans doute au cœur des récriminations. Il leur appartient de mettre en œuvre une stratégie globale afin de débarrasser la ville des mille de ce traquenard dans lequel elle se trouve piégée. Mais, de là à accuser uniquement le Maire et ses proches collaborateurs relève plutôt d’une démission collective face à une responsabilité collective. Chacun a sa part de brique à apporter, sa part de responsabilité à assumer. Quand des citoyens rechignent à s’acquitter de leurs devoirs envers la Commune en refusant, par exemple, de payer leurs impôts, la caisse communale sera, sans aucun doute, vide et on n’y pouvait rien faire. Quand chacun jette partout leurs ordures, on ne pourra jamais espérer d’avoir un jour une ville propre, saine et jolie à vivre.

Quels que soient les efforts fournis, la mobilisation générale s’impose. La participation de tous ne se discute point et le sens général du civisme coule de source.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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