Publié dans Editorial

Il fut un 8 mars !

Publié le mardi, 07 mars 2023

Il était une fois un 8 mars 2018 ! La ville et les périphéries de la Commune urbaine d’Ambilobe s’apprêtaient à célébrer la cérémonie de la Journée internationale de la femme dans l’enceinte du stade municipal et voilà qu’un certain Rajoelina Andry Nirina débarqua de nulle part. 

Ce furent des cris de surprise, d’ovation et d’applaudissements. En effet, l’ancien président de la Transition fut accueilli dans la joie et avec les honneurs dignes d’un hôte de marque. Le maire de la ville, un élu IRD, fier de le recevoir dans son fief, scandait la foule composée essentiellement de femmes, des jeunes et des enfants. Lors de son intervention, Rajoelina rappela le fameux « Rendez-vous » qu’il avait fixé à Toamasina pour 2018. En fait, son atterrissage surprise dans la localité d’Ambilobe correspond à un engagement qu’il avait tenu devant une foule compacte, un peu désemparée sinon déçue par le refus de sa candidature, quatre ans auparavant au Grand port de l’Est. Homme de parole qu’il est, Rajoelina tient toujours à honorer ses promesses. Cette rencontre subite entre l’ancien homme fort de la Transition encense du baume au cœur des sympathisants au leader de la Révolution Orange mais irrite au plus fort de la tension au plus haut niveau du régime. Ce fut un jeudi du 8 mars 2018 !

L’atterrissage par surprise de Rajoelina Andry Nirina, un candidat potentiel pour la présidentielle vers la fin d’année (novembre) 2018, n’avait fait que des heureux ou des agréables surprises, l’évènement secoua fortement le régime en place. En effet, les tenants du pouvoir de l’époque, les « Karavato manga » furent en proie à une terrible panique. Pris de court par cette apparition « imprévue » de Zandry kely, les ténors du régime ne savaient que faire ! On comprend aisément l’énervement au sommet de l’Etat. Le Président Rajaonarimampianina et ses proches collaborateurs allaient s’en prendre aux représentants locaux de l’Etat (District et Région) qui apparemment laissaient faire sinon n’ont pas réagi pour refuser tout court au bon déroulement de cette manifestation publique. Des convocations d’urgence ont été faites. Le chef de District et ses collaborateurs ont dû s’expliquer. Mais, il faut le dire que eux aussi, ils étaient pris de court et ne pouvaient prendre les dispositions à temps sinon des échauffourées inutiles suite à des éventuelles décisions précipitées voire irréfléchies. N’empêche que des têtes sont tombées et que des mesures disciplinaires  ont été prises.

Et la vie continue ! Nous y sommes au 8 mars 2023, l’année électorale aux fins de désigner le premier magistrat de la Nation. La magistrature suprême doit changer de titulaire ou bien reconduire l’actuel tenant du titre. Selon les informations diffusées, la célébration de cette Journée de la femme, ce jour, aura un éclat  particulier. Des crédules avérés pourraient croire que la date du 8 mars porterait chance à Rajoelina ! En tout cas, 8 mars 2018 annonçait des signes de bon augure. Pourquoi pas pour le 8 mars 2023 ! Au-delà de ces considérations parfois fortuites, le régime Orange a toujours montré sa fidélité d’honorer la célébration de la Journée de la femme. C’est une question de principe qui trouve son fondement dans le respect de l’égalité du genre. Les nominations aux Hauts emplois de l’Etat en témoignent.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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