Publié dans Editorial

Schisme !

Publié le mercredi, 08 mars 2023


« L’union fait la force ! » Quel beau principe ! Un bel objectif que toute entité, tout mouvement de groupe (Nation, communauté humaine, etc.) visent constamment à atteindre ! Il est difficile d’y parvenir. Et même, si on y arrive c’est plus compliqué et plus ardu de le garder ou de le tenir intact.
Le démon de la division, de la scission sinon du schisme guette à tout moment à toute entité vivante (nation, société humaine) ou mouvement de groupe vivant (religieux ou associatif ou parti). Nos ancêtres les Ntaolo  prêchaient la vertu de l’union comme étant une valeur sûre. Ils redoutèrent à chaque instant les impacts pervers de la division.
Le pays fut le théâtre des divisions internes entre les royaumes et des tentatives de l’unification du pays. Le mérite exceptionnel du grand Roi Andrianampoinimerina fut son effort infatigable d’unifier l’Imerina Enintoko que son digne fils Radama 1er continua à travers les efforts de guerre pour unifier la Grande Ile selon le vœu de son roi père « Ny ranomasina no valamparihiko ». Quelles que soient les médisances et les incompréhensions des uns et des autres, l’unité de la République de Madagasikara trouve sa source par les efforts d’unification d’ Andrianampoinimerina et de son fils Laidama. Et depuis, toutes les tentatives de « balkanisation », « régionalisation » ou de « schisme » de la Grande île échouèrent et échoueront. La République de Madagasikara est une et restera indivise à jamais !
Le pays durant ses soixante ans de retour à l’indépendance a connu des alliances et des ruptures dans la vie politique des acteurs … politiques. Les ennemis d’hier deviennent des amis d’aujourd’hui et vice-versa. L’approche de grandes échéances déchire mais aussi rapproche les irréductibles d’hier.
La majorité présidentielle ne pouvait pas dissimuler, un certain moment, la dissension en interne. Il fut un temps où l’on a constaté une rupture voire un schisme ouvert. Quand des élus parlementaires créent des scandales sur la place publique vociférant des critiques incendiaires  à l’encontre d’autres membres de la plate-forme, c’est tout simplement d’une rupture de l’unité. Quand deux Institutions ou trois de la République entrent en guerre intestine, il  y a lieu de noter un schisme grave. Heureusement que le Capitaine du navire tient toujours le cap et maintient sous contrôle la situation.
De l’autre rive, le démon de la scission sinon du schisme se trouve aussi à l’œuvre. Les ténors de l’Opposition en général et ceux des partis ouvertement déclarés contre le régime Orange ne sont pas du tout en mesure d’accorder leurs violons. En tout cas, l’idée d’une candidature unique face au tenant du titre, le locataire d’Iavoloha, ne verra pas le jour. A chacun de peaufiner sa stratégie pour gagner le trophée. Au sein même d’un parti dit d’opposition comme le TIM, le schisme n’est plus un secret pour tout le monde. Les députés frondeurs tels Fidèle Razarapiera et Hanitra Razafimanantsoa ne cachent plus la violation de la ligne de démarcation vis-à-vis de leur famille politique à savoir le TIM. Ils ne reconnaissent plus l’autorité morale et politique du président fondateur.
A quelques mois du scrutin présidentiel, un rendez-vous crucial où l’on saura certainement le verdict des urnes, les acteurs politiques de quelque camp que ce soit sont en effervescence.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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