Publié dans Editorial

Contextuelle configuration politique !

Publié le dimanche, 26 mars 2023

Le décor est planté. Les voiles tombent ! Les amis d’hier se séparent tandis que les ennemis d’avant se rapprochent. Des familles … politiques s’entredéchirent. Bref, une nouvelle configuration politique dictée par le contexte se dessine.
A la veille de l’échéance électorale de novembre et suites (scrutin général et parlementaire), le décor politique dicté par les enjeux électoraux prend forme et promet des joutes intéressantes. Résultat escompté : une vraie bataille d’idées mais non pas de vulgaires combats de … coq. La bipolarisation remonte en surface. D’une part, la majorité présidentielle et de l’autre, les supposés candidats potentiels.
L’ARMADA, du moins ce qui en reste, resserre les rangs et se mobilise. Si la plate-forme soutenant le régime Orange compte « récidiver » l’exploit de 2018, il va falloir obligatoirement affronter en rangs soudés les adversaires et entretenir une image de cohésion et de solidarité au sein de la troupe.
En face, les supposés candidats potentiels se regroupent au sein d’une alliance dont l’unique objectif consiste à barrer la route au tenant du titre en l’occurrence le locataire d’Iavoloha qui, lui aussi, s’apprête à postuler pour se succéder à lui-même. Une alliance qui, selon bon nombre d’observateurs, ne peut pas être que « contre nature » sinon « contextuelle ». Il est difficile de concevoir qu’un certain Ravalomanana Marc puisse tisser une relation politique durable avec un certain Hajo Andrianainarivelo. De même, un Roland Ratsiraka avec un Rajaonarimampianina Hery, etc. De toute manière, il est hors de question pour des états-majors politiques au sein de l’ « alliance » d’envisager une candidature unique face au poulain de l’IRD et consorts. En tout état de fait, ce qui semble peser sur leur état d’esprit consiste à élaborer « comment gérer la déroute voire la chute prochaine » au lieu de jeter ensemble les bases d’une stratégie pour rafler le trophée. Ils sont conscients, au fond d’eux-mêmes, de leur incapacité à stopper net la puissante vague Orange qui déferlera au moment voulu.
Pour sa part, la commission chargée de gérer les élections, la CENI, entend veiller au bon déroulement des élections à Madagasikara. L’objection étant d’assurer le minimum pour des scrutins apaisés, transparents et acceptés de tous. Un défi et un enjeu difficiles mais pas impossibles. Elle a réussi de convier, à l’intérieur des quatre murs, tous les acteurs, politiques, membres de la société civile et hauts dignitaires religieux, intéressés de près ou de loin à la victoire de la démocratie et ce pour voir ensemble les voies et les moyens afin d’aboutir à des élections dignes d’un Etat de droit. Apparemment, la CENI a gagné  son pari dans la mesure où tous les barons de l’Opposition et certains membres du Gouvernement ont répondu présents au Novotel. D’autant que les quatre prélats du FFKM ont cautionné par leur présence effective la démarche. Il ne reste plus qu’à espérer les résultats escomptés. Toujours est-il que la « rencontre de Novotel » demeure mitigée du fait que le patron du régime Orange, du moins son proche collaborateur (le PM), n’a pas fait le déplacement.
Quoi qu’il en soit, une nouvelle configuration politique s’installe.
Ndrianaivo

 


 
 

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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