Publié dans Editorial

Flambeau à transmettre !

Publié le lundi, 27 mars 2023

Feux de l'amour de la Patrie. Ou flamme du patriotisme. En tout cas, c'est un flambeau à passer, à transmettre aux générations futures !

Le pays s'apprête à commémorer dans la dignité et le respect la mémoire des « Evènements de 47 ». En effet, dans la nuit du 29 mars 1947 éclatèrent des « troubles » ou « Tabataba » dans certaines localités ou villes, principalement à Moramanga, de Madagasikara alors sous domination coloniale française.

Le choix du terme « trouble » n'est pas fortuit. Les historiens selon leur positionnement ou l'angle de vue qu'ils adoptent par rapport au pouvoir colonial ont chacun leur approche. « Insurrection » ou « rébellion » pour ceux qui épousèrent la position officielle des tenants du pouvoir colonial voulant justifier ainsi les représailles surdimensionnées des colons et « provocation » ou « manigance » ou encore « sinistre  cinéma » pour les historiens qui cautionnaient l'hypothèse des militants patriotes, leaders du mouvement MDRM et accusant les vazaha au pouvoir d'en profiter pour réprimer de façon barbare sinon aveugle.

Le contexte international d'après Guerre (39-45) offre une opportunité pour les pays en prise à la domination coloniale à réclamer leur émancipation. Il booste les aspirations des pays colonisés à la libération du joug colonial. Dans certaines régions du monde en particulier en Afrique, la lutte pour l'émancipation des peuples  s'intensifiait.

Deux facteurs majeurs entrent en lice dans les tentatives d'explication du phénomène. D'abord, la création de l'Organisation des Nations Unies (ONU), en lieu et place  de la Société des Nations (SDN) en 1945. L'une des  bases fondamentales de l'ONU réside dans les efforts pour la mise en place du processus à l'auto-détermination des peuples encore soumis au joug colonial et cela afin de garantir une paix durable. Effectivement, la naissance des Nations Unies soutenue par les grandes puissances telles les USA et l'URSS souffle le glas au fondement de la colonisation. Ainsi, les puissances coloniales durent subir des pressions internationales de telle sorte qu'elles « lâchent » leurs colonies.

Ensuite, les pays colonisés notamment ceux de l'Afrique francophone, échaudés par la défaite des nazis et donc la victoire des Alliés militaient pour l'accession à l'indépendance. D'autant plus que la participation effective des soldats venant de la colonie a largement contribué à la victoire totale. Ils (les pays colonisés) se croyaient avoir le droit de réclamer leur droit tout au moins une « compensation » de la part de la « mère-patrie ».

Pour le cas de Madagasikara, les « Evènements de 47 » s'inscrivent dans un long processus historique qui remonte dès le début de l'occupation des vazaha. En fait, les Malagasy refusaient dès le départ, en 1896, tout concept d'occupation étrangère. Il s'agit d'un héritage culturel dont l'origine datait de nos illustres rois et reines. Andrianampoinimerina n'accepte point que des vazaha pénètrent à l'intérieur de son royaume. Ranavalona 1ère interdit toute cession des terres de nos Ancêtres aux vazaha. Les « Menalamba », le « Sahadiavahy », le « Vy Vato Sakelika », le « MDRM », etc., sont des illustrations dans l'Histoire du pays du refus des malagasy à l'occupation étrangère.

En somme, le flambeau passe de générations en générations. Les « Tabataba » de 47 ne furent qu'un maillon de la chaîne. 

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vitale reprise
    Mercy Ships revient. Ayant mis le cap pour l’Afrique du Sud en décembre 2024, le navire- hôpital Mercy Ships reprit en février 2025. Après neuf mois de service dans la Grande île en 2024, l’Africa Mercy dut rejoindre le pays de Nelson Mandela en décembre pour le besoin de procéder à des opérations de maintenance. C’est une exigence incontournable pour que le navire et tous les appareils et les machines qui font l’ensemble cohérent du bâtiment puissent fonctionner normalement. Les dirigeants à bord ne transigent guère sur ce point précis : la révision systématique du bateau – hôpital. Il s’agit de vies humaines, de traitements destinés aux hommes, on ne badine point. Toute négligence et toute imprudence risquent de mener à des cas irréversibles. Revenus en février 2025, l’équipe médicale et le personnel à bord du navire sont fin prêts. Mercy Ships par le biais de l’Africa – Mercy travaille…

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