Publié dans Editorial

D’un seul bloc !

Publié le mercredi, 19 avril 2023

Démonstration de force. Ambositra, le chef-lieu de la Région Amoron’i Mania, fut le théâtre d’une démonstration d’union et de puissance du régime Orange. L’IRD et les formations politiques lui soutenant ont gonflé le buste et exhibé les biceps et les triceps à qui veulent être témoins. Si quelque part on s’amuse à une de démonstration de … farce, à Ambositra, Rajoelina Andry et sa famille politique, à travers  la parade d’une unité solide, s’exécutent à une démonstration de force. D’un seul bloc, les Orange font état de leur union sans faille et avancent!
Le grand rendez-vous de novembre, le microcosme politique entre en effervescence voire en ébullition. La fièvre de la précampagne agite le pays. Les états-majors politiques de quel bord qu’ils soient, proche du régime en place ou de l’Opposition ou encore des centristes sinon des indépendantistes, peaufinent leurs stratégies. D’autres descendent déjà sur terrain et font le tour du territoire national afin, dit-on, de sensibiliser ou rameuter la base, d’écouter le peuple, etc. Du côté du pouvoir, c’est le temps d’inaugurer des « zava-bita », de raffermir l’unité. Le tout dans le strict respect de la loi en vigueur. Le « Communiqué du 31 mars » signé du ministre de l’Intérieur Justin Tokely  demeure valable pour tout le monde.
En décembre 2022, un vent de panique soufflait à Tsimbazaza. Un projet de motion de censure racolait quelque 105 signatures. Selon les informations véhiculées, la fameuse « motion » émanerait du Bureau permanent. Le nom de la présidente de l’AN, Christine Razanamahasoa, a été cité, à tort ou à raison, comme étant le principal instigateur. Panique à bord ! En effet, un malaise sans nom gagne du terrain dans la relation de travail entre l’Exécutif et le Législatif (AN). Tout ne va pas bien entre Mahazoarivo et Tsimbazaza. Une atmosphère de frustration envenime les députés. Plus d’une fois, Tsimbazaza, le perchoir lui-même, réclamait la tête du PM. Il a fallu qu’on prenne des mesures, au sommet du pouvoir pour que tout rentre dans l’ordre. Et encore ! En tout cas, « les remous » de décembre 2022 », c’étaient de l’histoire ancienne ! D’un seul bloc, à Ambositra, tout le monde parle d’une même voix et « chante » en chœur. Et tous derrière le numéro un, Rajoelina Andry, le porte-flambeau de l’équipe.
D’ores et déjà, si l’on veut rééditer en novembre 2023 l’exploit de décembre 2018, la vigilance est de rigueur. Il va falloir se mettre, à tout moment, sur ses gardes. Le démon de la division guette toujours. Les moindres failles seront fatales. Une guerre ne se gagne jamais en rang dispersé.
Les points de discorde existent toujours mais à chacun de se dépasser et mettre à tout moment au premier plan l’union sacrée qui, d’ailleurs, reflète le sacro-saint concept de l’Unité nationale. Un impératif non négociable à tous ceux ou celles qui se prennent pour citoyens et citoyennes et dignes de l’être de ce beau pays. Toute tentative de battre en brèche l’unité nationale encourt, certainement, une peine exemplaire voire d’une extrême sévérité.
D’un seul bloc, comme un seul homme, la plate-forme présidentielle avance vers la réussite. Toutefois, la précaution et la vigilance s’imposent comme lettre d’or. Gare à ceux ou celles qui les ignorent.


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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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