Quoi qu’on dise et en dépit des réactions de quelque nature que ce soit, la loi c’est la loi ! Ce communiqué de la … discorde, signé par le ministre de l’Intérieur, le premier responsable de l’administration territoriale et par extension du maintien de l’ordre public sous l’autorité du Premier ministre et du Chef de l’Etat, a force de loi. Et une loi c’est une loi, il faut la respecter. D’ailleurs c’est un « acte de Gouvernement ». Elle n’est susceptible d’aucun recours.
Contre toute attente, le communiqué du 31 mars, tant décrié, offre certaines opportunités aux candidats non déclarés à court de programme de société valable. En fait, le communiqué, interdisant toutes manifestations politiques en dehors d’un cadre fermé, leur donne l’occasion de tester la capacité de drainer une foule dans la rue apte de percer ou à faire face au blocage des Forces de l’ordre. Une tentative de démonstration de force plutôt de farce. Au cas où ils réussissent le forcing, ils peuvent se targuer d’avoir une foule immense derrière eux. Un test « réussi » pourrait avoir un impact sur l’opinion. Evidemment, il s’agit d’un mode opératoire digne d’un poltron. Si de cette manière incorrecte qu’ils compteraient parvenir à atteindre Iavoloha, ils ne méritent même pas le titre d’un homme d’Etat dans une République qui se respecte.
Ce « communiqué », qui a fait couler beaucoup d’encre en interne comme en externe, offre aussi la possibilité à certains postulants à la magistrature suprême d’attirer ou de gagner la sympathie. Dans leur entreprise de passer outre la loi et donc provoquer la réaction musclée des Forces de l’ordre, ils se rendent volontairement victimes des mesures prises, les concitoyens notamment les sympathisants vont éprouver de la sympathie à leur égard. C’est une manière cavalière de conquérir l’adhésion du peuple.
Ndrianaivo