Publié dans Editorial

Décidément ! 

Publié le lundi, 26 juin 2023

Dans ce pays qui est le nôtre, une étrange impression d’anarchie permanente se dégage. L’impression de voir un engin à trois vitesses dont l’absence de synergie entre l’une et l’autre handicape la machine et ainsi que son bon fonctionnement. 

La première vitesse, comme son nom l’indique tire. Telle une locomotive qui tracte les rames et fait avancer vers l’avant le train. Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry, en véritable locomotive, tire les « wagons » à une vitesse grand « V » sans précipitation aucune. Tout est urgent dans ce pays. Seulement voilà, certaines « rames » ne parviennent pas à suivre le rythme.

La deuxième vitesse, une vitesse de ralentissement, rétrograde. Les responsables de l’étage inférieur de la décision semblent freiner la vitesse. Parfois, ils gênent la bonne marche des affaires nationales. Seule une poignée de membres de Gouvernement arrive à suivre la vitesse voulue par le Président. Le reste, des figurants et des figurines ! D’autres, introuvables semblent engager le contre-pied.

La troisième vitesse, marche-arrière ! Il existe de hauts responsables, de par leurs vils agissements et leurs nuisibles comportements, tirent carrément et décidemment vers l’arrière le train, le pays. Champions d’actes de malversation, de détournement, de vols et surtout corruption, ils sont des agents contre-productifs. Et le drame national, ils se conduisent dans une impunité flagrante.

Le pire dans tout cela, la Grande île apparait, dans une certaine mesure, comme le paradis perdu des viols, de vols, de détournement dans tous ses états, des corruptions et d’impunité. C’est navrant de devoir signaler que le pays se débat quotidiennement, c’est la triste réalité, contre l’insécurité et la misère. Et que d’autres, mal barrés, baignent dans l’océan de l’abondance.

Les Sociétés nationales, les unités industrielles et commerciales nationalisées, depuis la Deuxième République jusqu’à nos jours, se dégradent à tel point qu’elles s’effritent et végètent entre la vie et la mort. Et pour cause, de multiples raisons entrent en considération pour éclairer les faits. Les défaillances généralisées du régime socialiste de Didier Ratsiraka jusqu’à aujourd’hui. 

Le motif de base réside sur la mauvaise gouvernance. Toutes les Sociétés d’Etat et le peu qui reste vivantes telles la Air Mad, la JIRAMA et la CNaPS pour ne citer que ces quelques exemples sont victimes des vicissitudes des dirigeants politiques, des régimes aux abois, qui abusent et soutirent sans aucun scrupule sur la caisse desdites Sociétés. Des vaches à lait et ce à deux niveaux. Niveau externe, par l’Etat qui tète sans ménagement. Par les dirigeants de la Société, elle-même. Que ce soit à l’Air-Mad ou à la JIRAMA ou la CNaPS, sauf pour quelques cas isolés, les cadres de la Direction générale font main basse sur les biens des Sociétés d’Etat. On détourne. On vole. On abuse. Des faits de détournements et de corruption à n’en plus finir ! Et au final, on s’éclipse ! Hélas !

Le cas précisément de ces trois entités, Air-Mad, JIRAMA et CNaPS, nous fend le cœur, des fleurons de l’économie nationale, en leur temps, mais actuellement sous soins intensifs à cause des hérésies répétées humaines. 

Décidément, ressaisissons-nous ! La misère actuelle des 28 millions de Malagasy découle de ces bourdes du passé et du présent.

Les festivités des fêtes nationales ferment leur porte, descendons sur terre.

Ndrianaivo

Fil infos

  • Porte-parole du Gouvernement - Pas de troisième mandat à l’ordre du jour actuel du Président
  • Propagation de fausses nouvelles - Un acte de kidnapping à Saririaky, la rumeur d'une répression démentie
  • Loi sur la castration - Les violeurs d’enfants subiront la sanction la plus sévère, réitère le Chef de l’Etat
  • Actu-brèves
  • Délestages intempestifs à Antananarivo - Les centrales solaires d’Ampangabe et Ambatomirahavavy bientôt opérationnelles
  • Dépenses publiques - De l’université au Mondial de pétanque, l’Etat mise sur l’éducation et le sport
  • Dernière heure - Le DG de l’ACM limogé
  • Assemblée générale de l’ONU - Madagascar prépare sa vision du « Mieux ensemble »
  • Sous Rajoelina - 200 000 enfants supplémentaires scolarisés à Madagascar
  • Réunion de travail avec le FMI - Le Président Rajoelina plaide pour des réformes favorables aux Malagasy

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

A bout portant

AutoDiff