Publié dans Editorial

Quid d’un trésor inestimable !

Publié le lundi, 23 octobre 2023

Qu’en est-il de l’unité nationale ? Cette richesse nationale dont la valeur estimative survole tout. Un trésor inestimable que chaque citoyen doit impérieusement veiller à le sauvegarder telle la prunelle de yeux.

 Quels que soient les fantasmes frisant les délires déclenchant une ambiance quelque cacophonique, le pays se dirige vers le décisif scrutin du 16 novembre. Simultanément, c’est navrant de le constater que, à défaut de prise de conscience générale, la Grande île glisse sinon dérape, sans que tout le monde ne s’en rende pas réellement compte, vers le cataclysme pas forcément naturel mais voulu par certains de nos acteurs politiques. 

Les provocations, quelles que soient leur nature, finiront au final par provoquer l’irréparable. Le récent incendie, terriblement ravageur, de Behoririka doit nous interpeller tous. Il nous enseigne sur le fait qu’une fois déclaré, le feu ravage tout. Petits et grands propriétaires ont dû constater impuissamment leur perte, leur ruine.

A chaque fois que le pays négocie un tournant capital de sa vie, il paraît que les activistes de la politique trouvent toujours les occasions à mettre en danger la fragile unité nationale. Certes, cette « richesse nationale » dont la valeur est inestimable ne se détruit pas si facilement que cela. Elle est profondément ancrée dans les esprits et les coutumes des malagasy. En effet, le concept d’unité nationale va beaucoup plus en profondeur et s’érige sur des socles indéboulonnables.

L’unité territoriale. L’unicité du territoire de la République Malagasy est l’un des fondements inébranlables de l’unité nationale. De sa situation insulaire, la Grande île échappe à toute tentative de sécession de territoire entretenue par certains chefs politiques délétères dirigeant des factions militaires provoquant une ou des guerres civiles valables chez d’autres Etats. L’intégrité territoriale fait partie d’une des grandes richesses du pays d’où découle l’unité nationale.

L’unité de la langue. Le malagasy est une langue parlée et partagée à travers tout le territoire national. Evidemment, les déclinaisons selon la région ne portent pas atteinte à l’unicité de la langue. En Afrique, il est possible de rencontrer l’usage de plusieurs langues à l’intérieur d’une même localité. Raison pour laquelle d’ailleurs on s’accroche à l’usage de la langue de l’ancienne puissance coloniale, le français, du fait que c’est à travers elle que l’on se communique facilement. Le malagasy, la langue maternelle unique à Madagasikara, conforte l’assise de l’unité nationale.

L’unité de la valeur culturelle nationale. Partout sur le territoire national, on pratique et on respecte la valeur morale et communautaire héritée de nos Ancêtres. La « Soatoavina » basée sur le « Fihavanana » s’entretient partout à Madagasikara. Certainement, elle se présente sous de multiples formes mais l’essentiel est toujours là. Incontestablement, l’incursion de certaines valeurs occidentales a failli démolir à la base la pensée de nos aïeux mais il existe toujours des « gardiens » de la valeur traditionnelle si bien que le malagasy tient toujours. Tous les Malagasy, sauf exception de certains énergumènes, sont toujours fiers de l’être. Même, ceux ou celles qui évoluent à l’extérieur, ils ou elles n’oublient jamais et vénèrent leur racine.

En se limitant à ces trois piliers, on peut être sûrs que notre trésor inestimable qu’est l’unité nationale tiendra le coup. Seulement, gare à tous, il ne faut pas tenter le diable.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Post – pillage
    Le redressement post-pillage s’organise. Une cellule du genre comité de pilotage se met en place pour étudier au cas par cas et évaluer le cas échéant les besoins en collaboration avec les représentants directs des « sinistrés ». Constatant les dégâts potentiellement dévastateurs et les ruines subies en un coup de vent par les opérateurs, le Gouvernement prend ses responsabilités. Dans les faits, l’Etat va agir en tant que facilitateur dans toutes les démarches auprès des banques ou autres institutions dispensatrices de crédit. Il (l’Etat) prendra en charge en totalité les intérêts bancaires. L’objectif étant de permettre aux opérateurs ou propriétaires victimes de vandale, de braquage ou de pillage de se remettre dans les meilleurs délais.

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