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Publié le mercredi, 31 janvier 2024

Non Verba ! » Beaucoup de travail, peu de paroles ! Le peuple aimerait voir à l’œuvre les dirigeants du pays, du sommet à la base, sans palabres.

« Asa fa tsy Kabary ! » L’onde de choc de la chute de la Première République, demi-siècle plus deux ans après, 18 mai 1972, mais surtout les performances avérées, ne cesse de nous secouer et nous rafraîchir la mémoire. De ce slogan simple et facile à saisir dérivé du latin « Acta Non Verba », loin des bla-bla et des rhétoriques parfois trop intellectuelles, « Asa fa tsy Kabary », les dirigeants de la Première République ont su dynamiser sinon mobiliser le peuple vers un élan de développement. Par des mots d’ordre, quelque peu terre-à-terre voire simpliste, « Politikan’ny kibo » (politique du ventre … plein), ils ont réussi à catalyser les paysans producteurs à améliorer et augmenter davantage la production notamment le riz. Si bien que, mine de rien, le pays a atteint, à l’époque, l’autosuffisance alimentaire. On parvient même à exporter. Le riz de luxe malagasy, le « vary gasy mena », les célèbres « riz rouges », envahissaient les rayons des Grandes surfaces européennes et américaines. Des produits de luxe du terroir malagasy d’une saveur exotique remarquable que les connaisseurs tels les Américains et les Nordiques apprécient voire en raffolent beaucoup.

Peut-être, soumis à la pression des engagements tenus par le biais d’une prestation de serment, certains membres du Gouvernement récemment nommés se livrent à la tentation de faire de grandes annonces ou de mirobolantes déclarations d’intentions de faire ceci, d’accomplir cela. La lutte contre la corruption se situe au centre de bonnes intentions. Rien de répréhensible ! S’engager publiquement dans le combat contre ce fléau est toujours une bonne décision et bien appréciée. Seulement voilà, il s’agit d’une bataille complexe, de longue haleine qui exige une stratégie bien élaborée et notamment d’une patience bien éprouvée. Elle s’inscrit dans le long terme. En dépit de belles dispositions morales et politiques, beaucoup ont trébuché ! La corruption s’incruste en profondeur dans les mœurs, dans le rouage de l’Administration, dans la vie publique et dans tout le processus de transaction tant dans le secteur privé que public. Le dernier rapport de l’International Transparency – Initiative Madagasikara, IT-IM, au titre de 2022, mentionne que la Grande île stagne. L’Indice de perception de la corruption (IPC) accuse même un recul d’un point. Les membres du Gouvernement manifestant la ferme volonté de battre en brèche la corruption doivent s’armer des moyens efficaces et de ténacité sans faille. Sinon, ce serait une démagogie !

En ce début du second mandat, auréolé par une réélection haut en couleur du Chef de l’Etat Rajoelina Andry, les concitoyens aimeraient avoir affaire à des dirigeants qui  retroussent les manches, dans l’immédiat, sur terrain au lieu de s’aventurer à des déclarations de bonne volonté frisant le ridicule ou des déclarations d’intention pompeuses. Faudrait-on le rappeler à tout moment et pour la énième fois que la situation critique qui prévaut dans le pays ces temps-ci requiert des actes et des actions d’urgence. L’une des conditions non négociables afin d’accéder aux postes de niveau gouvernemental, ministres ou secrétaires d’Etat, réside dans l’opérationnalité immédiate sans palabre de chaque titulaire nouvellement nommé.

Acta Non Verba !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Traitement de cheval
    Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha, les membres du Conseil Supérieur de la magistrature conduit par le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Rakotomandimby Benjamin. Il a été question durant la rencontre au sommet entre le Premier Magistrat du pays et l’Instance supérieure nationale coiffant la Magistrature judiciaire, le CSM. En fait, le CSM gère la carrière des magistrats du pays (avancements, promotions, affectations, sanctions, etc.). Le président de droit du CSM et en sa qualité de Chef de l’Etat, Rajoelina Andry, a profité de l’occasion de mettre les points sur les « i ». Rajoelina vitupère contre les indélicatesses de certains magistrats dans l’exercice de leur fonction. Précisément, à l’encontre des magistrats, pas tous d’ailleurs heureusement, d’abuser de leur fonction pour s’enrichir indûment, sur le dos des vulnérables justiciables. En d’autres termes, s’adonner à la corruption ! En fait,…

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