Publié dans Editorial

Quid du MICC ?

Publié le jeudi, 25 juillet 2024


Edgard Razafindravahy quitte le Gouvernement. En termes crus, sans fioritures, il a laissé au quai le MICC ! Razafindravahy est nommé 10 eme secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI) dont le siège se trouve à l’île Maurice. Il succède à ce poste prestigieux le Pr Valayoudom Marimoutou qui arrive au terme de son mandat. Un mandat de quatre ans non renouvelable.
Promotion et coup dur. Une belle promotion ! Le secrétariat général de la COI assure la coordination des actions entrant dans le cadre de l’épanouissement de la région Indiano-océanie qui couvre les territoires des îles sœurs de l’océan Indien dont l’île Maurice, l’archipel des Seychelles, les Comores, la Réunion (la France) et Madagasikara. De ce fait, le secrétaire général gère un espace géographique beaucoup plus vaste par rapport au territoire d’un Etat comme Madagasikara et une étendue de responsabilités plus élargie avec des enjeux et défis beaucoup plus complexes et diversifiés. Nommé par le Conseil des ministres de la COI pour un mandat de quatre ans, le secrétaire général incarne la continuité de la COI. Il représente l’organe exécutif de la Commission océan-indienne. Le secrétaire général prépare les programmes et les projets émanant des décisions des instances de la COI, suit leur avancement et leur gestion respective. Le SG anime la plateforme de coopération régionale et assure la liaison avec les bailleurs de fonds. Bref, autant de charges et de mission subtilement stratégique qui requiert compétence et perspicacité. Une haute responsabilité qui exige aptitude physique et intellectuelle éprouvée. C’est bel et bien une ascension professionnelle incontestable. Félicitations au nouveau secrétaire général Edgard Razafindravahy de cette belle promotion !
Toutefois et quoi qu’on dise, le départ (subit) du désormais ex- ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation (MICC) laisse l’opinion perplexe. Il faut oser avouer qu’Edgard, pour les intimes, fut l’un des ministres si ce ne fut pas le brillant et le dynamique membre du Gouvernement ces dernières années. Il fait partie des ministres qui se comptent par le petit doigt à avoir pu répondre positivement aux recommandations du Chef de l’Etat entre autres l’accélération, sans précipitation, des actions du Gouvernement tout en se mettant auprès de la population pour étudier avec elle les solutions à apporter aux problèmes récurrents de leur vie. Edgard Razafindravahy répondit présent dans la mise en œuvre des trois bases de la Politique générale de l’Etat (PGE) à savoir la dynamisation du capital humain, l’industrialisation et la gouvernance (la bonne). Disons  la réalité que le Chef de l’Etat a « perdu » l’un de ses brillants collaborateurs. C’est un coup dur pour l’ODOF ! S’il y a quelque chose qui marche, de façon satisfaisante, en ce  moment précis c’est nettement le « One district, one factory ». Le départ, en cours de route de ce projet, d’Edgard laisse planer un doute sur l’avenir de l’ODOF. Evidemment, nul n’est irremplaçable. Cependant, il faut se rendre  à l’évidence qu’on devrait se donner encore un peu de temps à cette bonne initiative de consolider avant qu’on le laisse aller seule. Le commerce et la consommation, deux domaines délicats qui se sont améliorés ces derniers temps et qui verront subitement changer de patron, laisse également présager un avenir incertain.
Quid du MICC ?
Ndrianaivo

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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