Publié dans Editorial

Attendre et attendre !

Publié le vendredi, 16 août 2024

On attend. Quoi ? Le Gouvernement ! Pour certains, il tarde trop à venir. Pour d’autres, il prend son temps. Il y a des impatients qui attendent avec effervescence. D’autres sereins, tranquilles attendent dans le calme et espèrent voir venir un Gouvernement plus fort et plus apte à affronter les maux du pays. Il y a attendre et attendre !
Du côté des communales et municipales, on est déjà fixé. Le Gouvernement, après avoir eu le feu vert de la Haute Cour constitutionnelle suite à la saisine de la CENI sur le principe de report du scrutin coïncidant avec la période des pluies, approuve la date du 11 décembre, date soumise par la CENI. Il reste à … attendre la publication officielle du calendrier du processus électoral : la caution à payer, date du dépôt des dossiers de candidature, date de la campagne électorale, etc.

Certains esprits quelque peu malavisés ou malintentionnés s’irritent dans l’attente de la mise en place du nouveau Gouvernement. En effet, un mois après la nomination plus exactement la reconduction du PM en place, la énième fois d’ailleurs, la nomination des membres du Gouvernement se fait attendre. Le Chef de l’Etat l’a bien signifié sitôt après la nomination de Ntsay Christian, chef du Gouvernement, qu’il préfère se donner le temps. Un réflexe de recul et de prudence qu’il faille privilégier avant toute décision surtout dans une circonstance pareille, dans le cas présent de l’espèce. Mais les détracteurs du régime ne l’entendent pas de cette même manière. Ils taclent le sommet de l’Etat, les deux têtes de l’Exécutif, en voulant éterniser la situation du pays « sans Gouvernement ». Mais le drame, si on peut le qualifier ainsi, vient du fait que parmi ces « impatients », on dénote la présence des éléments proches du régime. A leurs corps défendant, ils jugent légitime de recevoir en retour leur
« part de gâteau » ! Le poids de la traversée du désert commence à peser lourd. Mais le locataire du Palais semble faire la sourde oreille. Une attitude qui, apparemment irrite certains esprits dans la mesure où ils considèrent le « comportement » d’Iavoloha de … désinvolte sinon d’ingrat. Au final, ils accusent indirectement le numéro un du pays d’avoir violé la « cause entendue » voire le deal.
Pour leur part, les fidèles parmi les fidèles croient dur que le Chef de l’Etat Rajoelina agit avec maturité. Ils lui laissent le temps nécessaire de bien peser le pour et le contre avant de se prononcer. Ces fidèles compagnons se recrutent essentiellement au sein du noyau dur du TGV. Ils préfèrent de loin attendre que de se précipiter pour au final se tromper de tête.
La majorité silencieuse, trop occupée de ses activités quotidiennes qui en fait accaparent l’essentiel de son temps, a la tête ailleurs. Ils n’ont pas le temps matériel pour réfléchir aux choses bénignes de la politique. Les citoyens lambda laissent aux professionnels de la politique politicienne le soin de s’en occuper.
A chacun son « attendre » !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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