Publié dans Editorial

Au travail !

Publié le vendredi, 23 août 2024


Si nous devrions répondre à l’attention du nouveau Gouvernement en empruntant l’une des chansons de Gilbert Becaud « Et maintenant, que vais-je faire ? » (1987), en chœur et à l’unisson, nous répondrons « au travail » !
Après avoir fait patienter un mois et dix jours, le Chef de l’Etat Andry Rajoelina, en tandem avec le  Chef de Gouvernement  Ntsay Christian, procède à la présentation des membres du Gouvernement dans l’après du jeudi 22 août 2024. Finalement, les deux têtes de l’Exécutif ont jeté leur dévolu sur des jeunes technocrates, bradés de diplômes, qui espérons-le feront le mieux d’eux-mêmes pour sauver le pays.  Au total, ils sont au nombre de 29 dont 27 ministres et 2 secrétaires d’Etat. Composé de 14 entrants et de 15 reconduits, le Gouvernement officiellement présenté en fin de journée du jeudi aura la lourde tâche de « pondre » des solutions efficaces et urgentes pour faire face aux conditions sociales difficiles et vulnérables de la grande majorité des malagasy. Faudrait-on le souligner que le locataire d’Iavoloha voulait mettre en exergue à travers cette énième cuvée l’importance de la parité du genre. Le nombre des descendantes d’Eve monte en puissance dans la haute sphère du pouvoir du pays. En effet, la gent féminine grignote certain domaine traditionnellement réservé aux hommes.
Le discours du Chef de l’Etat à Iavoloha ce jeudi a été on ne peut plus être clair sur les attentes de la Nation suite à la mise en place de ce nouveau Gouvernement. Le pays a besoin sans délai qu’on lui débarrasse de ce lourd fardeau hérité de la pauvreté et qui pèse sur la tête du commun des mortels. Les trois piliers de la Politique générale de l’Etat annonce sans ambages que la première priorité qu’il faille mettre en avant consiste à dynamiser le capital humain. Un choix qui s’impose de droit dans la mesure où l’amélioration des conditions humaines doit primer entre tout. Tout le long de son mandat de 2018 à 2023 et du début de ce second mandat, le Président Rajoelina n’a de cesse de rappeler qu’il est très sensible à la vulnérabilité des conditions des vies de ces concitoyens qu’il fallait selon lui y trouver les moyens efficaces et durables de s’en sortir. Seulement, il déplore, à plusieurs reprises l’ineptie de certains membres du Gouvernement que ce soit par leur lenteur à exécuter les consignes données, soit par leur incompétence à maitriser leur domaine d’action. Or, ajoute-t-il, tout est urgent. C’est un leitmotiv que le Chef de l’Etat croit avoir raison de le rappeler à tout moment. Et il a raison ! Lors de cette intervention de 21 minutes à Iavoloha devant les nouveaux nominés, Rajoelina Andry, sans complaisance tenait à rappeler que « être ministre n’est qu’un titre ». Ce n‘est la finalité de la chose mais le point de départ d’un « parcours d’un combattant ». Chaque ministre ou secrétaire d’Etat doit s’attendre à la complexité sinon à la délicatesse de la tâche qui attend. Des enjeux difficiles et des défis contraignants, des traquenards et des pièges à déjouer, il en faudra de la vigilance, de la prudence et de la ténacité pour tenir tête aux multiples aspects de la tentation.
Mesdames et Messieurs, au travail !

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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