Publié dans Editorial

Du sérieux, svp !

Publié le mardi, 17 septembre 2024

Le rapporteur général de la CENI, Soava Andriamarotafika, laissait entendre l’éventuelle nécessité de proroger la date butoir de la clôture du dépôt de dossiers pour la candidature aux communales et municipales du 11 décembre. En cause, dit-on, la dite date de clôture du dépôt des dossiers arrive à grands pas alors que les dépôts en question arrivent au goutte à goutte. Les postulants tardent à venir aux bureaux  des OVEC. La raison majeure évoquée réside sur la complication rencontrée pour obtenir certaines pièces à fournir pourtant indispensables dont entre autres le certificat justifiant la régularisation de la situation fiscale émanant de la fameuse porte 211- bis.

Des observateurs, tatillons sur les bords, plutôt réalistes qu’exigeants, s’interrogent sur la pertinence de la démarche des commissaires nationaux. En fait, les analystes saisissent mal et se posent la question qu’au moment d’arrêter la proposition à soumettre auprès du Gouvernement sur le calendrier électoral relatif aux communales et aux municipales incluant la date du scrutin et le processus de candidature, les dignitaires d’Alarobia n’ont-ils pas suffisamment réfléchi sur le temps imparti pour compléter à temps les pièces du dossier ? Ne seraient-ils pas conscients de la complexité ou de la difficulté que les prétendants aux postes de maires ou de conseillers municipaux risquent de rencontrer en  cours de route d’autant que le nombre pléthorique des pièces  à fournir   pose … problème ? En tout, ça sent quelque part le parfum d’immaturité et du manque de sérieux.
L’autre aspect qui témoigne de l’absence du sérieux de certains aspirants en vue de ce scrutin du 11 décembre. Primo, on connait depuis belle lurette que les élections générales vont bel et bien avoir lieu en 2024. Plutôt c’est la date exacte qu’on a dû attendre de la part des responsables concernés. La décision sinon la volonté de se présenter au starting-block aurait dû être arrêtée bien avant et cela après mûre réflexion. Certains acteurs politiques de la vie nationale prennent trop à la légère la décision à entreprendre. Souvent, ils attendent le dernier moment. Rien d’étonnant si les préparatifs pour compléter les dossiers sont bâclés. Secundo, ils auraient dû prendre toutes les dispositions nécessaires pour être fin prêts à temps. De toutes les manières, une décision de briguer quelque poste que ce soit aux élections nationales ou régionales doit être le fruit d’une mûre réflexion. Et une mûre réflexion ne se fait pas en quelques heures ou en quelques jours. Forcément, c’est une sage décision murement réfléchie et si c’est nécessaire avec l’appui des amis sérieux sinon des militants avertis du parti.
Un troisième volet trahissant le manque de sérieux de la part de certains prétendants vient du fait de leur entêtement à user par tous les moyens le forcing. Je sais pertinemment que mon dossier ne pourra pas passer car il me manque la pièce maitresse mais je fonce la tête baissée quitte à provoquer des affrontements. Cette échauffourée déclenchée par Ravalo de manière à bousculer le régime Orange à commettre l’irréparable commence sérieusement à lasser l’opinion. En vrai, il s’agit d’une méprise totale de la règle du jeu. L’ancien Président se prend toujours comme un super-citoyen au-dessus de la loi.
Cessez d’infantiliser les gens ! Tout de même, soyons sérieux !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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