Publié dans Editorial

Défi titanesque !

Publié le vendredi, 18 octobre 2024


L’Etat se rattrape. Le Gouvernement revient à la charge. Depuis le mois de janvier de cette année, les responsables de la Santé publique et la société civile, avec le soutien des partenaires internationaux tels que l’UNICEF et le Gavi, s’engagent dans un grand rattrapage de campagne de vaccination contre la poliomyélite visant surtout les enfants dits de « zéro dose », ceux qui n’ont pas encore reçu vaccinés depuis leur naissance. Les responsables soutenus toujours par l’UNICEF et Gavi entament une deuxième vague de vaccination cette semaine.
Le Gouvernement malagasy se trouve en face d’un défi colossal sinon titanesque. L’objectif étant de parvenir à une couverture vaccinale jusqu’à 100% sur le territoire national. Le pays a connu un gap trop important dans le cadre d’une vaccination de routine ces dernières années. Et cela, pour deux raisons majeures. Le manque de vigilance voire du laxisme au niveau des responsables concernés, ceux de la santé communautaire. Personne ne semblait s’inquiéter que lorsque après les premières apparitions ou « retour » de la maladie, la poliomyélite, à Madagasikara. Censée être éradiquée du territoire national comme dans la plupart des pays africains, la voilà de retour. Il a fallu que les organismes internationaux (OMS, UNICEF, etc.) tirent la sonnette d’alarme pour qu’on prenne conscience du danger. La « bête » est effectivement de retour ! Donc, il fallait redémarrer la campagne de vaccination. Ainsi, une re-sensibilisation des parents s’impose. Ce qui n’est pas du tout évident en soi ! Surtout quand le Covid-19 fut passé par là (2020 – 2021). Les parents deviennent très méfiants et par la suite réticents. Durant le moment fort de la pandémie du virus SRAS- COV 2, on se méfie de toute tentative de vaccination. La campagne se complique aussi par le fait de plusieurs facteurs. La misère ambiante qui fait concentrer tous les efforts de la communauté à la lutte quotidienne pour survivre. Faire vacciner les enfants ne représente pas une priorité vis-à-vis des parents. Ils ne se rendent pas compte de la nécessité absolue de faire vacciner leurs progénitures. Le plus urgent c’est de trouver à manger pour tous les jours. L’immensité géographique du territoire n’arrange pas la question. Les agents de la Santé doivent parcourir des kilomètres pour atteindre les villages les plus reculés. A cela s’ajoute l’état déplorable des voies de communication (les routes, les pistes). Parfois, il faut traverser des cours d’eau. Lesquels agents courent un risque qui peut leur coûter la vie, l’insécurité y est. Et encore, arrivés sur place, on n’est pas encore sûrs que les parents, les mères de famille, vont laisser faire. Il revient à tirer au clair que certaines mères, il y en a beaucoup, refusent carrément  car elles ne croient pas en la nécessité de la chose. Elles ne se rendent pas comptent du danger que leurs petits risquent quand on refuse le vaccin. Sur ce point, il y a du travail à faire. La Première dame en a fait, à son honneur, de gros efforts, il va falloir le continuer sans relâche.
Il ne faut pas que Madagasikara rate cette grande opportunité offerte par les partenaires qui font de leur mieux. Et ce, dans le cadre de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (IMEP).
Ndrianaivo

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Editorial

  • Défis et enjeux !
    L’année 2025 qui débarque il y a à peine dix jours expose le pays au- devant de la scène internationale. La Grande île intègre de plain- pied dans le concert des Nations libres et souveraines. C’est bien loin l’époque où Madagasikara fit l’objet d’interminables interventions délicates et difficiles de l’ONU par l’organisation sous régionale, la SADC, pour régler la crise politique issue des soulèvements populaires de 2009. L’ancien Président mozambicain Joachim Chissano, haut représentant de l’ONU – SADC, fit des pieds et des mains afin de débloquer la situation.

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