Ils condamnent sévèrement les actes odieux de certains responsables au niveau des Collectivités territoriales décentralisées (CTD). Les Communes rurales d’Ambohimangakely et d’Alasora, entre autres, en sont les principaux lieux de prédilection de ces délits innommables, dans la Région d’Analamanga. Les délégués communaux avec leurs complices (secrétaires, intermédiaires, etc.) se trouvent au cœur de ces agissements honteux.
La « colère » du locataire d’Iavoloha, responsable numéro un de la vie nationale, se justifie par le fait que les lopins de terre, quelle que soit leur taille, notamment ceux légués par les ancêtres, les « tanindrazana », ont une valeur à la fois sentimentale et matérielle, inestimable vis-à-vis de tout Malagasy qui se respecte. Oser voler ou escroquer de ces trésors précieux sinon sacrés relève d’un comportement qui frise l’effronterie. Un acte immoral !
Dommage que le pays soit en proie à de tels délits ! Madagasikara, une de ces grandes îles par sa taille géographique 587. 041 km2, aussi grande que la France, la Belgique et le Luxembourg réunis, mais dont la population n’excède pas les 30. 000. 000 d’âmes. L’archipel du Japon avec 377. 973 km2 a 124, 5 millions d’habitants. Comparaison n’est pas raison ! Soit, mais la différence est trop flagrante. L’archipel caracole parmi les trois premières puissances économiques mondiales alors que la Grande île parmi les cinq pays les plus pauvres du monde. D’après certaine analyse, Madagasikara et le Japon auraient été sur le même point de départ à la fin du XIX ème siècle. Evidemment, il y a eu les 60 ans de colonisation, un facteur de blocage indécent. Tout de même, Madagasikara n’a pas su tirer avantage de certaines opportunités offertes.
La disproportion béante entre la superficie et le nombre de la population laisse entendre un grand vide d’espaces géographiques. Et dommage que les Malagasy s’entredéchirent voire s’entretuent sur des lopins de terres alors que le pays dispose d’immense terre vide d’hommes. Des espaces qui n’attendent que des bras pour les exploiter. Quelle contradiction !
Peut-être que le pays a besoin d’une politique de répartition démographique plus pertinente qu’une politique de « cravache », humiliante et abrutissante, afin de normaliser la situation. La Grande île attend d’un vaste programme de répartition de la population. Impossible de continuer avec une population mal répartie. Plus de trois-quarts des Malagasy se concentrent ou s’entassent sur le un-quart de la superficie totale. Les Hautes Terres centrales sont surpeuplées. Du temps de nos ancêtres, le problème ne se posait même pas. Mais avec une démographie galopante sur les Hautes Terres centrales, les « terres laissées par les aïeux », les « tanindrazana », ne suffisent plus. Et on se tue pour pouvoir acquérir la petite parcelle.
Dommage !
Ndrianaivo