Publié dans Editorial

Dommage !

Publié le vendredi, 18 octobre 2024

« Le Président exige des sanctions pénales sévères ». Gros titre « à la Une » d’un quotidien de la place en faisant allusion de la déclaration du chef de l’Etat Rajoelina lors d’une cérémonie officielle. Une déclaration que les deux autres quotidiens en font part à leur manière « à la Une » également. En déplacement à Ambohidrabiby, une localité proche de Talata Volonondry, pour le besoin de l’inauguration officielle du nouveau Tribunal de première instance (TPI), Rajoelina Andry mit à profit l’occasion pour dénoncer avec virulence la recrudescence des vols de terrains ces derniers temps.

Ils condamnent sévèrement les actes odieux de certains responsables au niveau des Collectivités territoriales décentralisées (CTD).  Les Communes rurales d’Ambohimangakely et d’Alasora, entre autres, en sont les principaux  lieux de prédilection de ces délits innommables, dans la Région d’Analamanga. Les délégués communaux avec leurs complices (secrétaires, intermédiaires, etc.) se trouvent au cœur de ces agissements honteux.

La « colère » du locataire d’Iavoloha, responsable numéro un de la vie nationale, se justifie par le fait que les lopins de terre, quelle que soit leur taille, notamment ceux légués par les ancêtres, les « tanindrazana », ont une valeur à la fois sentimentale et matérielle, inestimable vis-à-vis de tout Malagasy qui se respecte. Oser voler ou escroquer de ces trésors précieux sinon sacrés relève d’un comportement qui frise l’effronterie. Un acte immoral !

Dommage que le pays soit en proie à de tels délits ! Madagasikara, une de ces grandes îles par sa taille géographique 587. 041 km2, aussi grande que la France, la Belgique et le Luxembourg réunis, mais dont la population n’excède pas les 30. 000. 000 d’âmes. L’archipel du Japon avec 377. 973 km2 a 124, 5 millions d’habitants. Comparaison n’est pas raison ! Soit, mais la différence est trop flagrante. L’archipel caracole parmi les trois premières puissances économiques mondiales alors que la Grande île parmi les cinq pays les plus pauvres du monde. D’après certaine analyse, Madagasikara et le Japon auraient été sur le même point de départ à la fin du XIX ème siècle. Evidemment, il y a eu les 60 ans de colonisation, un facteur de blocage indécent. Tout de même, Madagasikara n’a pas su tirer avantage de certaines opportunités offertes.

La disproportion béante entre la superficie et le nombre de la population laisse entendre un grand vide d’espaces géographiques. Et dommage que les Malagasy s’entredéchirent voire s’entretuent sur des lopins de terres alors que le pays dispose d’immense terre vide d’hommes. Des espaces qui n’attendent que des bras pour les exploiter. Quelle contradiction ! 

Peut-être que le pays a besoin d’une politique de répartition démographique plus pertinente qu’une politique de « cravache », humiliante et abrutissante, afin de normaliser la situation. La Grande île attend d’un vaste programme de répartition de la population. Impossible de continuer avec une population mal répartie. Plus de trois-quarts des Malagasy se concentrent ou s’entassent sur le un-quart de la superficie totale. Les Hautes Terres centrales sont surpeuplées. Du temps de nos ancêtres, le problème ne se posait même pas. Mais avec une démographie galopante sur les Hautes Terres centrales, les « terres laissées par les aïeux », les « tanindrazana », ne suffisent plus. Et on se tue pour pouvoir acquérir la petite parcelle.

Dommage ! 

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Sursaut patriotique
    Deux en un ! Deux termes percutants, « sursaut » et « patriotique » symbolisent et incarnent la célébration de la Fête nationale fondée sur le retour à la souveraineté du pays. Deux mots dont le sens évoque réellement la raison d’être de la citoyenneté d’un Malagasy qui se respecte. Le terme « sursaut » se définit, entre autres, par un regain subit qui fait qu’on se dresse brusquement devant conduire à une réaction vive, un élan volontaire d’un ensemble bref à une dynamique de groupe motivé par un sentiment profond d’appartenance.

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