Publié dans Editorial

Haro sur la traite des personnes !

Publié le mardi, 19 novembre 2024


A l’aube du XXIème siècle, le monde traine encore ses vieilles casseroles, ses viles pratiques héritées des ancêtres depuis la nuit des temps. La traite, l’esclavage et d’autres habitudes qui dataient de l’antiquité persistent de nos jours d’une manière ou d’une autre. En fait, ils se modernisent de telle sorte que l’esprit de l’homme moderne ne soit pas offusqué tout au moins tolère.
Certains pays dont Madagasikara s’enlisent dans des pratiques sociétales déshonorantes, humiliantes et contre-productives. La Grande île n’a pas réussi jusque-là à se débarrasser de ces viles conditions  de traitements vis-à-vis des femmes. La traite des personnes existe toujours malgré les déclarations d’intention, les bonnes initiatives etles engagements pris en faveur des descendantes d’Eve. Malheureusement, le mal persiste ! Soulignons que l’usage des termes « traite des personnes » est un mode moderne de dire la chose et ne pas évoquer la réalité exacte à savoir « l’esclavage ». En effet, on se cache derrière ces mots civilisés.
En passant, il faut profiter l’occasion pour dénoncer que le pays vogue à la dérive. A l’allure où vont les choses, le pays n’est plus loin du naufrage. Bien que la Première Dame Mialy Rajoelina ait pris l’initiative notable de s’engager dans la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG), le mépris à l’encontre de la dignité des femmes continue de sévir. Pire, le mal s’accroche et s’intensifie. La recrudescence des crimes barbares et inhumains envers les mineures, les jeunes filles et femmes (épouses, compagnes ou autres) inquiète au plus haut niveau. Elle sème la terreur auprès de la population. Et même, Son Excellence Mme l’ambassadrice de l’UNICEF sur la lutte contre les VBG, Mialy Rajoelina, aurait quelque peu eu la sensation de déception, vu l’ampleur des crimes. Ces derniers temps, les sauvageries relatives à l’assassinat des épouses ou ex-compagnes se multiplient. Les barbares époux ou ex-époux tuent avec atrocité. De même, la macabre nouvelle à fendre le cœur même les plus durs et les plus insensibles venant de Fianarantsoa où une fillette de 6 ans a été violée et abattue sans foi ni loi, des voyous sans scrupule ni sens humain, nous atterre. On a retrouvé son corps sans vie dans un sac.
A Nosy Be, cette destination de choix pour le tourisme national, le préfet de la localité annonce la création du « Comité régional de la lutte contre la traite des personnes », le premier du genre à Nosy Be. Le comité a justement pour objectif de coordonner les efforts locaux et de renforcer la réponse face à ce problème complexe et dont la bataille dépasse, en fait, les moyens limités des responsables locaux voire nationaux. L’ambassadrice itinérante des Etats-Unis pour la lutte contre la traite des personnes se trouve sur place pour la circonstance. Le pays de l’oncle Sam se dit prêt à accompagner Madagasikara dans ce combat. Une évidence coule de source à savoir la synergie d’actions entre les différents départementstouchés de près ou de loin à travers cette lutte non seulement complexe mais également délicate. Entre autres, le tourisme sexuel est intimement lié avec les conditions de vie des personnes cibles.
En tout cas, c’est une lutte de longue haleine qui, évidemment, s’inscrit dans le long terme.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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