Publié dans Editorial

Partez !

Publié le mercredi, 20 novembre 2024

Le chef traiteur donne l’ordre de commencer à servir le plat de résistance. Les choses sérieuses débutent ! Le moment où jamais les convives se tiennent bon et se concentrent pour apprécier la qualité de la prestation.

La campagne électorale en vue du scrutin pour les communales et les municipales du 11 décembre est enclenchée. Le starter a donné le coup d’envoi de la course le mardi 19 novembre. Les concurrents sont en plein acte de propagande. N’empêche que selon des observateurs, la campagne accuse un début poussif. Les candidats ont dix-neuf jours pour convaincre.

A Antananarivo – Renivohitra, les sept postulants n’ont pas pu encore réussir à drainer une foule compacte même si un ou deux tentent de se démarquer. Le gros de la troupe éprouve un certain handicap à pouvoir démarrer en trombe. Timide pour les uns, timoré pour d’autres ou manque de base sur terrain, le démarrage se fait désirer. De toutes les manières, on est en guerre, hésitation et timidité n’ont pas droit de cité sinon on se fera laminer sans autre forme de procès.

Le temps de campagne électorale s’articule dans une période cruciale dans le processus des élections. Une campagne réussie c’est-à-dire apte à captiver les intérêts du peuple et surtout capable d’acter l’adhésion populaire aboutit certainement vers le triomphe. Une campagne émaillée d’un programme savamment structurée attire de fait l’attention des gens. Une campagne qui répond aux soucis majeurs et urgences de la population à travers une stratégie d’action visible convainc toujours les indécis.

Une campagne bâclée du genre propagandes vulgaires n’engendre que des fumées, des feux de paille qui ne durent qu’un seul instant. Une campagne réduite à des représentations folkloriques, des tam-tams, à des distributions d’objets, à des attrape-nigauds n’est autre qu’une propagande populiste au ras des pâquerettes, digne des républiques bananières.

Le temps dédié à la campagne électorale revêt une importance de premier ordre dans le fait qu’il s’inscrit dans la ligne droite des priorités pour convaincre les citoyens à choisir tel ou tel camp sinon tel ou tel candidat. Le moment idéal pour prouver aux décideurs de base, les électeurs dans une circonscription donnée, qu’on est capable d’apporter des solutions durables aux problèmes quotidiens de la population. En effet, le rôle dévolu à un maire ou au conseil municipal ou rural consiste à répondre aux attentes immédiates des concitoyens. C’est une responsabilité de proximité à laquelle les élus locaux n’ont pas le droit de faillir. A Antananarivo, la Capitale, nombre de problèmes assaillent habitants vivant de façon permanente ou passagère dans cette grande Cité que le roi Andrianjaka appelait « la ville des Mille », Antananan’ny Arivolahy. Celui ou celle que le peuple aura jeté son dévolu assumera la lourde tâche de redonner la vie et le lustre sinon l’éclat à cette ville qui, suite aux vicissitudes de l’histoire et l’amateurisme de certains dirigeants, a perdu son âme. Donc, il va falloir redonner la vie et l’entrain à cette Capitale. Respect de la discipline, de l’ordre et de la propreté sonneront comme des obligations urgentes et prioritaires pour la ou le nouveau maire d’Antananarivo.

Partez donc à la conquête de la ville des Mille ! Travaillez, prenez de la peine ! La victoire appartient à celui ou celle qui le mérite. 

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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