Publié dans Editorial

Adieu … !

Publié le mercredi, 05 février 2025

Adieu l’Amérique aux poches ouvertes ! Adieu l’Amérique au grand cœur ! Bonjour à l’Amérique aux américains ! Salut à l’ « America first » !

L’USAID ferme ses portes. Le 47 ème Président des Etats-Unis d’Amérique, Donald Trump, s’apprête à signer, sitôt après la cérémonie officielle d’investiture, le décret portant sur la mise en arrêt définitif de l’ « United States Agency for the International Development » (USAID), Agence des Etats-Unis pour le Développement International. Donald Trump mit à exécution l’une de ses promesses  électorales phares. Le milliardaire croit dur comme fer que les Etats-Unis n’ont plus vocation à soutenir les « autres ». Il faut désormais se concentrer sur des actes, en interne ou en externe, propres à produire des intérêts aux américains. Fini les œuvres de philanthropie ! 

L’USAID, créé le 3 novembre 1961 sous l’impulsion du président démocrate John Fitzgerald Kennedy dont le siège social se trouvait à Washington (USA), visait à accompagner les Etats aux situations vulnérables pour atteindre le développement. Son budget annuel s’élevait à 50 milliards de dollars. Le nombre général du personnel était de l’ordre de 10. 235 (2016), une grosse boîte. L’USAID se trouvait sous tutelle de Département d’Etat. Des pays du Tiers-Monde, en voie de développement, ont pu bénéficier de l’assistance sous plusieurs formes des Etats-Unis. Magadasikara en faisait partie  et ce depuis 33 ans.

Les Etats, ex-bénéficiaires du programme de l’USAID, sont pris en tenaille entre l’angoisse et le sentiment des « laissés-pour-compte ». Ils voient leur avenir quelque peu menacé. Tellement le choc est si brutal, pris au dépourvu, qu’ils se trouvent dans l’obligation de se prendre en compte sinon en main de leur avenir. Mais selon certains observateurs, quelque chose de malheur est bon pour celui ou celle qui se décide à se relever sans l’assistance d’un tiers. En effet, la politique basée sur l’assistanat n’a jamais profité au pays assisté. Elle n’a été guère utile à personne ! La preuve, l’exemple de l’accompagnement, pas à pas, des Institutions de Bretton-Woods à Madagasikara et à d’autres n’a jamais fait avancer les choses dans le pays en cinquante ans. Au contraire, le pays recule ! Les aides, en général, nous entretiennent un sentiment d’être servis sur le plateau sans faire ni dépenser aucun effort. Tout au moins, les aides devront nous aider à se débarrasser des aides. En tout cas, un beau principe beau ! Quant à la mise en pratique, c’est autre chose. Un certain Didier Ratsiraka l’avait déjà annoncé dans son « Livre Rouge » (Boky Mena) dans le cadre de la Révolution socialiste. Les résultats n’avaient rien donné autre que désolation.

Toutefois, il faut soulever les inquiétudes des responsables publics sur les impacts négatifs du gel des aides américaines à travers l’USAID dans le domaine de la santé publique. Incapable de subvenir à lui seul de ses besoins en matière de santé, Madagasikara ne cache point la panique.

On ne sait pas encore exactement également du sort réservé à l’AGOA ( African  Growth for the Opportunity Act). Un autre souci de taille des pays comme Madagasikara. Cette opportunité offerte par les USA pour la croissance économique de certains pays africains dont notre pays.

Adieu veau, vache, cochon ! A chacun de se débrouiller.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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