Sur ces deux évènements de taille, le Chef de l’Etat malagasy souligne la maturité du peuple malagasy qui a su montrer un comportement d’adulte affichant le respect et la dignité de la Nation face à ses hôtes de marque. On peut avoir une telle ou telle position politique vis-à-vis du régime mais quand il s’agit d’accueillir des « vahiny manan-kaja » chez soi, tout le monde se conduit comme un seul homme, responsable. D’ailleurs, inutile d’organiser une quelconque manifestation. On ne lave jamais le linge sale en public ! Notamment, devant des étrangers. Au final, le Président Rajoelina se félicite d’un bilan positif de la visite d’Etat dans la mesure où des accords de coopération et des contrats de partenariat ont été signés. Il reste à les concrétiser. Des démarches dans ce sens s’intensifient déjà. Le Ve sommet a permis de valoriser les potentialités de chaque île membre de la COI. Pour ce qui est de la Grande île, l’opportunité de mettre en valeur nos immenses espaces surtout en sols qui n’attendent qu’à être exploités et cela pour atteindre nos objectifs principaux entre autres l’autosuffisance alimentaire autrement dit la « souveraineté alimentaire ».
Secundo, les îles Eparses. Le Président malagasy entend agir dans la logique de la déclaration de la cheffe de la diplomatie malagasy, Rasata Rafaravavitafika, selon laquelle Madagasikara persiste et signe sur l’appartenance des îles Eparses dans le giron de la République malagasy. Le locataire d’Iavoloha a même fait savoir, dans une approche courageuse, qu’il compte y faire une « visite des lieux ». Certainement, la position affichée de Madagasikara indispose la partie française. Espérons que le second round de négociation prévu le 30 juin permettra de débroussailler la situation.
Tertio, le rôle principal de nos ressources minières pour sortir du carcan de la misère a été évoqué. Le Président de la République a partagé sa profonde conviction sur la capacité de nos ressources minières pour tirer le pays du gouffre de la pauvreté. C’est un choix stratégique ! Le sous-sol malagasy regorge des ressources minières ayant la faculté de hisser le pays. De qualité rare, en grande partie, ces ressources suscitent les intérêts des grands capitaux. A nous de définir la règle du jeu de manière à ce qu’elle serve les intérêts de tout le pays. Le cas de « Base Toliara » a été longuement le centre d’intérêt de la déclaration présidentielle. Rajoelina tente de tout son poids à convaincre les sceptiques et les réticents sur l’aubaine que le pays peut en tirer sur la mise en exploitation de ces ressources. Il n’écarte pas l’idée d’aller, en personne, auprès de la population pour la convaincre davantage sur le bien-fondé de ce choix stratégique.
Ndrianaivo