Publié dans Editorial

Pas de panique !

Publié le vendredi, 18 juillet 2025

Aucun projet, aucune démarche en vue d’une privatisation ! L’Etat reste l’actionnaire majoritaire à 100 % ! L’Etat cherche en permanence les voies et les moyens pour redresser la JIRAMA. Tels  étaient les mots-clés / termes-chocs annoncés et redits par le Chef de l’Etat Rajoelina Andry au palais d’Etat d’Iavoloha devant les représentants de la Compagnie nationale d’Eau et d’Electricité, la JIRAMA. 

Ont été présents à la rencontre, hormis l’initiateur de la réunion, on a vu  deux membres du Gouvernement, la ministre des Finances et du Budget et le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures et quelques membres du staff de la Présidence, d’une part. Des représentants de syndicat, du personnel et de l’équipe dirigeante de la JIRAMA, de l’autre.

 

L’initiative vient du Président de la République Rajoelina Andry Nirina. Au moins quatre objectifs majeurs s’inscrivent dans cette « invitation/convocation » présidentielle, à savoir apaiser les esprits, réinstaurer la sérénité, redynamiser la motivation de tout le personnel et rétablir le lien de confiance  entre l’Etat et la Compagnie nationale. Il a fallu quelques tours d’horloge au Chef de l’Etat pour parvenir à … renverser la vapeur. Rappel, les employés de la JIRAMA ont décidé, sous l’impulsion des dirigeants de syndicat, de débrayer. Une grève largement suivie par l’ensemble du personnel. Motif : ils rejettent en bloc le projet de l’Etat faisant balancer la Compagnie en Société anonyme à vocation commerciale. Des représentants du secteur privé pourraient figurer dans la liste des membres du Conseil d’Administration. Les représentants de syndicat voient derrière ce changement une tentative déguisée de privatisation et par conséquent de la compression significative de personnel et ainsi que des retouches aux avantages sociaux. Inquiétude fondée ou non ! En tout cas, un vent de panique souffle en rafale. Il fallait ainsi que le numéro un du pays prenne l’initiative de « convoquer » les représentants pour tout mettre au clair. Apparemment, les objectifs visés ont été atteints. Tout rentre dans l’ordre. A moins que … 

Nul n’est pas sans savoir que les produits de la JIRAMA au même titre que le riz sont des produits de première nécessité (PPN) extrêmement délicats au service des besoins quotidiens de la population. Nul n’ignore que l’eau et l’électricité tout comme le riz font partie des produits incontournables pour faire marcher la machine quotidienne de la population. Sans eau et électricité également sans riz, la vie des malagasy, du pays, basculent au pire. Les délestages et les ruptures de stock de riz sonnent comme le glas de la vie nationale. Les délestages, particulièrement, frappent très mal à toutes productions économiques du pays. De ces faits récurrents, les produits de la JIRAMA tout comme le riz sont hautement délicats et stratégiques. Par conséquents, ils font l’objet par excellence de manipulation politique. Des objets de prédilection pour troubler sinon pour déstabiliser. Il suffit aux détracteurs du régime de désinformer voire de détourner la vérité concernant des dispositions prises par les tenants du pouvoir pour que la panique secoue la Compagnie. L’histoire récente de la JIRAMA fait état souvent de tromperie par certains dirigeants de syndicat à la solde de certaine formation politique de l’Opposition.

Le Chef de l’Etat Rajoelina a bien fait les choses en s’adressant directement aux représentants pour rétablir la vérité.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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