Publié dans Editorial

Et que dire !

Publié le samedi, 27 septembre 2025

La capitale en effervescence. La journée d’hier a été marquée par des manifestations pacifiques dirigées par les activistes de « Gen Z ». Un mouvement de jeunes voulant garder jalousement leur indépendance par rapport à n’importe quelle couleur politique. Ni proche du pouvoir, ni en collusion avec l’opposition.  En colère contre les délestages intempestifs et les éternelles pénuries d’eau, les jeunes « GenZ » ont pris leurs responsabilités d’alerter les dirigeants au pouvoir sur les impacts nocifs dans tous les domaines de l’ineptie des services de la JIRAMA.

Ils ont donné rendez-vous à la population d’Antananarivo et environs le 25 septembre à Ambohijatovo pour manifester la colère contre les manquements, en électricité et en eau, de la Compagnie nationale. Le choix du site d’Ambohijatovo, littéralement « village des jeunes » (vohitry ny  zatovo), évoque en soi un lieu de rencontre des jeunes. Sur place, le lieu a été déjà encadré par les Forces de l’ordre de l’EMMONAT. Le Préfet de la ville d’Antananarivo refusant d’autoriser le meeting, très tôt le matin par des éléments de la gendarmerie et de la police nationale investissent le site. Les manifestants et les forces de l’ordre campent sur leur position. D’où l’inévitable l’échauffourée !

Mais très vite le mouvement se voulant être pacifique et non violent se décentralisait dans plusieurs endroits de la ville et environs, vire en vandales et en braquages pour se prolonger jusque tard dans la nuit et même durant la journée d’hier. Et personne ne sait jusqu’à quand ! Des débordements et des casses qui poussent le Préfet le général Ravelonarivo Angelo à décréter le couvre-feu de 19 heures à 5 h du matin. Au final, les mesures prises n’ont pas eu raison des regrettables actes de vandalisme. Grands magasins, pour la plupart appartenant aux indo-pakistanais, certaines grandes surfaces subirent la rage des éléments incontrôlables. En réalité, des perturbateurs et des casseurs ont réussi à infiltrer le mouvement des jeunes sympathisants à l’initiative des conseillers municipaux Clémence Raharinirina et Alban Rakotoarisoa dit Baba et créèrent des troubles.

Et alors que dire ! Les observateurs même les plus affûtés hésitent, pour le moment, à émettre des avis voire des jugements. Des questions sans réponses exactes émergent pour le moment. Clémence et Babà ont-ils réussi à faire passer leur message ? Ou autrement, ont-ils échoué ? Les auteurs de vandalisme agissent-ils pour leur propre compte ? Ou étaient-ils des marionnettes à la charge des commanditaires ? Si oui, lesquels ? Des questionnements qui attendent que la situation se tasse pour y  voir clair. Et encore !

Une chose est sûre, pour les gens de bonne foi, il y a toujours un message à décrypter dans ce genre de situation. Dans le camp du pouvoir, que chacun prenne ses responsabilités pour que la vie des concitoyens, quelque soit le cas, ne débouche pas vers une situation de crise. On  peut toujours éviter la tension. Du côté des administrés, la dernière chose qu’il faille organiser c’est le meeting sur la place publique. Il faut être naïf pour croire qu’il n’y ait pas des débordements et tout ce qui s’en suit. Les profiteurs, d’où qu’ils viennent, saisissent toujours la balle au bond ! Ils savent s’infiltrer comme des poissons dans l’eau.

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Editorial

  • Austérité, es-tu encore là !
    Une crainte ou anxiété ? Au rythme où vont les choses ces derniers temps, des observateurs inquiets se posent la juste question « l’austérité est-elle encore un sujet de pointe d’actualité ? ». Aurait-elle raté le train de la Refondation ? S’il existe un passage qui aurait le plus capté l’attention à travers deux discours solennels du Président de la Refondation de la République, le colonel Michaël Randrianirina dans deux endroits différents, à Ambohidahy et à Iavoloha, concerne la nécessité absolue de bien gérer la caisse publique. Le colonel Président a martelé qu’il faille réduire les dépenses publiques, les dépenses d’Etat au profit des domaines prioritaires et urgents à savoir, entre autres, les dépenses liées à l’énergie et les dépenses relatives au besoin de la population, des agents de l’Etat en situation dérisoire.

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