Le pays vient tout juste de se relever des suites de la crise sanitaire causée par la pandémie de Covid-19 en 2020, et voilà les maudits cycles politiques débarquent et remettent tout en cause. Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry, de retour de la 80e Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies à New-York, reconnaît qu’il y avait eu des dysfonctionnements dans la gestion des affaires nationales dont, entre autres, les délestages intempestifs et des coupures éternelles d’eau. Il promet de revoir les voies et les moyens pour y remédier. Maisles jeunes de la « GenZ », initiateurs des mouvements de contestation, ne l’entendent pas de cette oreille. Au contraire, le mouvement se durcit. Ils annoncèrent qu’à partir de cette semaine, on entame la grève générale. Et de leur côté, les Forces de l’ordre promettent la fermeté. Et voilà, la corde est tendue !
Analystes et observateurs notent que le pays s’enlise de nouveau dans le cycle infernal de la crise politique. Certains redoutent des grèves éternelles de 1990 – 1991, de 2001-2002 et de 2009 avec leurs cortèges de destructions et de ruines. Et l’on se demande « la malédiction de la misère serait-elle le sort inévitable des Malagasy ? » Au vu de ce qui s’était passé dans la journée d’hier et au rythme où vont les choses, on est loin de toute situation apaisée. C’est grave ! D’autres questions, elles aussi sans réponse, qui enveniment les esprits des mères de famille, des parents d’élèves, des opérateurs économiques de toute catégorie, etc. : « Jusqu’à quand va-t-elle durer cette crise ? » et « jusqu’où ? »
Tous les secteurs d’activité, allant du tourisme aux transports, des industries aux activités individuelles, des activités bancaires et toute autre activité libérale subiraient-ils les emprises de l’incertitude et du lendemain qui déchante ? Et si aucun signe de retour à la normale n’apparaît, l’économie en général, non pas seulement de celle de Waterfront, sera … à genoux !
L’objectif de la démarche n’entend nullement accuser personne, donner tort à personne ou donner raison à qui que ce soit ! Le but qu’on voulait atteindre consiste à éveiller la conscience nationale sur le grave danger, sur le péril qui guette de nouveau la Nation malagasy. Déjà, Madagasikara se trouve parmi les cinq pays les plus pauvres du monde !
Au final, tous les Malagasy, sinon le pays tout entier, hisseraient le drapeau blanc. Ressaisissons-nous tous dans les plus brefs délais, on n’est plus loin de l’apocalypse !
Ndrianaivo