Publié dans Editorial

Engagement solennel !

Publié le vendredi, 10 octobre 2025

A l’occasion d’une rencontre initiée par le locataire du Palais d’Iavoloha ayant une allure de concertation nationale, le maître des céans, le Chef de l’Etat Andry Nirina Rajoelina promet.

Devant Dieu et les hommes, le ciel et la terre, en face des personnalités diverses, Andry Nirina Rajoelina, s’engage solennellement à en finir définitivement les affres des délestages et des coupures d’eau dans un délai formel de un an à compter du jour du 8 octobre 2025, date de proclamation de l’engagement. Pour un engagement, c’en est un solennel ! On ne peut pas être plus clair et sans ambages. Une promesse d’homme, d’un homme d’Etat ! Rajoelina met en jeu son mandat en cas de manquement de sa part.

 

Rendez-vous donné dans un an, le 8 octobre 2026 ! Si tel ne sera pas le cas en cette date butoir, Rajoelina remettra sa démission. Un autre engagement solennel que le Président devra tenir au cas où.

L’opinion est partagée. Il y a une frange d’hommes et de femmes qui croient sincèrement à l’engagement solennel, pris devant Dieu et les hommes, par le Chef de l’Etat. « C’est du sérieux », dit-on ! Cette première catégorie de personnes souhaite accorder à Rajoelina une ultime chance de réaliser son pari, son défi et lui accorde ainsi  le délai de douze mois. Douze mois, c’est long au regard du calvaire que la population a subi et continue de subir. Mais le délai paraît réaliste ! Allons-y car il y va de l’intérêt majeur de la Nation. 

L’autre tranche de la population, elle doute ! Cette seconde catégorie de gens croient difficilement à la sincérité de l’engagement fût-ce solennel. Il y avait eu tellement de promesses qui n’ont pas étaient tenues. Le Chef de l’Etat Rajoelina, lui-même, reconnait dans l’une de ses sorties médiatisées à son retour de New-York qu’il y avait eu des manquements dans la concrétisation des actions promises. Il ne devrait pas y avoir de graves problèmes de délestages si les injonctions présidentielles n’accusaient pas trop de retard dans la réalisation à temps des travaux. Le Président ne peut pas être partout, au champ et au village en même temps, pour surveiller l’exécution de tous ses ordres. En 2019, nous, ici à travers cette colonne, avions eu déjà l’occasion de souligner que le Président se démenait au four et au moulin dans la conduite des affaires nationales. D’ailleurs, une fois, le Chef de l’Etat se plaignait publiquement de ces dits manquements. Etant donné que la situation ne s’améliorait pas tellement, des concitoyens doutaient.

Une troisième tranche de concitoyens se distingue. Il s’agit des personnes qui rejettent catégoriquement l’engagement du Président. Selon elles, il est difficile, voire impossible, de supporter encore 12 mois de calvaire liés aux délestages ! Cette position politique tend à se radicaliser au sein de l’Opposition. 

Et enfin, la tranche qui ignore l’engagement présidentiel. Tellement submergés par la quête quotidienne de quoi mettre sous la dent, les membres de ce quatrième groupe n’ont ni le temps de s’en informer ni celui  d’y réfléchir !

Ne me demande pas quelle proportion en nombre d’individus par groupe représentent-ils !!

Tout dépend de la manière dont le Chef de l’Etat compte concrétiser, à terme, son engagement solennel !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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