Rendez-vous donné dans un an, le 8 octobre 2026 ! Si tel ne sera pas le cas en cette date butoir, Rajoelina remettra sa démission. Un autre engagement solennel que le Président devra tenir au cas où.
L’opinion est partagée. Il y a une frange d’hommes et de femmes qui croient sincèrement à l’engagement solennel, pris devant Dieu et les hommes, par le Chef de l’Etat. « C’est du sérieux », dit-on ! Cette première catégorie de personnes souhaite accorder à Rajoelina une ultime chance de réaliser son pari, son défi et lui accorde ainsi le délai de douze mois. Douze mois, c’est long au regard du calvaire que la population a subi et continue de subir. Mais le délai paraît réaliste ! Allons-y car il y va de l’intérêt majeur de la Nation.
L’autre tranche de la population, elle doute ! Cette seconde catégorie de gens croient difficilement à la sincérité de l’engagement fût-ce solennel. Il y avait eu tellement de promesses qui n’ont pas étaient tenues. Le Chef de l’Etat Rajoelina, lui-même, reconnait dans l’une de ses sorties médiatisées à son retour de New-York qu’il y avait eu des manquements dans la concrétisation des actions promises. Il ne devrait pas y avoir de graves problèmes de délestages si les injonctions présidentielles n’accusaient pas trop de retard dans la réalisation à temps des travaux. Le Président ne peut pas être partout, au champ et au village en même temps, pour surveiller l’exécution de tous ses ordres. En 2019, nous, ici à travers cette colonne, avions eu déjà l’occasion de souligner que le Président se démenait au four et au moulin dans la conduite des affaires nationales. D’ailleurs, une fois, le Chef de l’Etat se plaignait publiquement de ces dits manquements. Etant donné que la situation ne s’améliorait pas tellement, des concitoyens doutaient.
Une troisième tranche de concitoyens se distingue. Il s’agit des personnes qui rejettent catégoriquement l’engagement du Président. Selon elles, il est difficile, voire impossible, de supporter encore 12 mois de calvaire liés aux délestages ! Cette position politique tend à se radicaliser au sein de l’Opposition.
Et enfin, la tranche qui ignore l’engagement présidentiel. Tellement submergés par la quête quotidienne de quoi mettre sous la dent, les membres de ce quatrième groupe n’ont ni le temps de s’en informer ni celui d’y réfléchir !
Ne me demande pas quelle proportion en nombre d’individus par groupe représentent-ils !!
Tout dépend de la manière dont le Chef de l’Etat compte concrétiser, à terme, son engagement solennel !
Ndrianaivo