Publié dans Editorial

Pour l’intérêt supérieur... !

Publié le mardi, 19 février 2019

Lors de la première mission du nouveau Président malagasy à l’extérieur, au 32 ème Sommet de l’UA, Rajoelina Andry Nirina profitait de l’occasion pour tisser le maximum de liens au nom de l’intérêt supérieur de la Nation. En effet, la quête des intérêts des 25 millions de Malagasy dictait les mobiles des contacts dans la capitale éthiopienne. L’audience accordée à Akinwmi, Dg de la Banque africaine de développement (BAD), sortit du lot. Les problèmes récurrents de la JIRAMA figuraient au centre de l’entrevue. Le Président malagasy soumet à son interlocuteur la possibilité pour la JIRAMA d’importer directement du fuel lourd de l’extérieur, et cela, afin de pouvoir réduire à la baisse le coût du carburant faisant tourner les machines de la société nationale. Par voie de conséquence, on pourrait envisager l’opportunité, à la fois d’augmenter la production d’énergie et au même moment, réduire la facture à payer. Un double avantage qui correspond aux objectifs de l’IEM et qui, en même temps, répond aux attentes de la population.


Apparemment, la tentative positive du jeune Chef d’Etat, très sensible aux intérêts des Malagasy, notamment les usagers de la JIRAMA, ménages et acteurs économiques confondus, se voit confronter aux intérêts des grandes compagnies pétrolières opérant à Madagascar. Elle déclencha immédiatement le courroux de ces multinationales tentaculaires. Se sentant menacées par l’initiative louable du Président, elles avaient pris des mesures de rétorsion de nature à étrangler, sans autre forme de procès, la société nationale JIRAMA et dont les impacts influent directement aux usagers. Délestages et coupures d’eau reviennent en puissance. Dans plusieurs quartiers de la Capitale à l’image de celui d’Antanimena, la coupure d’eau durait toute la journée du samedi 16 février sans évoquer les délestages d’au moins six heures par jour. Le ras-le-bol généralisé qui en découle frappe frontalement le tout nouveau régime. Des situations abusives de la part de grandes compagnies « capitalistes », de ce genre, avaient attisé la tentation de certains dirigeants, de l’époque, à imposer une politique totalitaire. Et cela, afin de « protéger » le bas peuple. Seulement, il y a toujours les dérapages, le propre de l’homme quelquefois, qui aboutit au final à la dictature. Malheureusement, la dictature socialiste dans la plupart des cas, mène tout droit vers la ruine.


Mais, pour l’intérêt supérieur de la Nation, tout dirigeant de pays réellement conscient de son devoir et de la mission sacrée que le peuple lui confie, se doit de chercher toutes les voies et les moyens à la disposition pour résoudre la situation d’une crise donnée. Il est inadmissible pour un peuple en détresse de tolérer les écarts de conduite de certaines grandes compagnies étrangères qui, au final,  ont tendance à « étrangler » les petites gens (vahoaka madinika) à chaque fois que leurs intérêts exorbitants se trouveraient menacés. Pour l’intérêt supérieur de la Nation, il faut à tout prix prendre toutes les dispositions qui conviennent, autrement la colère générale prendrait le dessus. Certains quotidiens de la Capitale n’hésitèrent pas à qualifier de « sabotage » le comportement de ces géants pétroliers. Il appartient aux tenants du pouvoir de faire en sorte que le peuple ne subisse les vicissitudes des pressions étrangères. Et tout cela, encore et toujours, pour l’intérêt supérieur de la Nation !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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