Publié dans Editorial

Coudées franches.

Publié le mercredi, 20 février 2019

Réunie en séance privée dans la matinée du mercredi 13 février 2019, la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) déclara conforme à la Constitution la loi 2019-001 autorisant le président de la République à légiférer en lieu et place du Parlement, et pour cela, dans un cadre bien déterminé pour  un temps limité. Rappel, le nouveau Chef d’Etat Rajoelina Andry Nirina, évitant tout risque d’un vide institutionnel pouvant bloquer les actions d’urgence du Gouvernement, soumit au Parlement une loi l’autorisant à légiférer par ordonnance en l’absence du parlement.
Au final, les deux chambres ont voté la loi 2019-001 soumise par l’Exécutif. En effet, le 1 er février, l’Assemblée Nationale  l’adopta par une large majorité. Tandis que, le Sénat fit de même le 5 février. Ainsi, sollicitée par le président, pour le besoin du contrôle de constitutionnalité, la HCC décida la  conformité de la loi votée et prit le soin de délimiter le cadre précis au-delà duquel l’Exécutif ne pourra, en aucun cas, dépasser.


De toute évidence, la fameuse loi 2019-001 donne le feu vert sinon les coudées franches au président Rajoelina Andry Nirina d’engager la vitesse supérieure à la mise en œuvre du vaste programme défini à travers l’IEM qui, rappelons-le, le point- phare de la campagne électorale le conduisant à la victoire. Il peut, d’ores et déjà, légiférer par ordonnance au profit de toutes les actions prioritaires pour venir en aide d’urgence au peuple. Comme nous l’avions constaté que, ces 30 premiers jours d’existence, le nouveau régime sous la conduite éclairée et bienveillante de notre jeune Chef d’Etat ne tergiverse point. Les nouveaux maitres du pays prennent très au sérieux les engagements pris, en l’occurrence, les Velirano. Rajoelina est profondément conscient que le peuple ne lui pardonnera si jamais il viendrait à trahir de ses promesses. Il n’a point le droit de manquer à ses devoirs dont, pour la plupart sinon tous s’avèrent urgents.
Pour ainsi dire, il est impensable de devoir attendre la mise en place de la nouvelle Assemblée pour, enfin, prendre les dispositions nécessaires, « tout est urgence ! » Le combat ne fait que commencer, les cinq mois au cours desquels Rajoelina pourra user la loi 2019-001 ne seraient qu’un « petit sursis » dans un cas de  figure où le régime-IEM ne parviendrait pas à obtenir la majorité indispensable au Parlement, en particulier, à l’Assemblée Nationale. C’est une nécessité vitale pour le nouveau président pour qu’il ait les coudées franches dans toutes les actions à entreprendre, et ce, pour honorer les Velirano. A tout prix, il ne faut point qu’il soit pris au piège du guet-apens de la démocratie dont sont victimes, sous d’autres cieux, les Theresa May (Brexit, Royaume-Uni), les Donald Trump ( Shutdown, USA) ou les Pedro Sanchez (Espagne). En fait, dans les pays cités en haut, le Gouvernement se trouve bloqué par les sautes d’humeur d’un Parlement ou d’un Congrès hostile à son programme.
Le nouveau régime-IEM a grandement intérêt à gagner la confiance du peuple à travers une majorité confortable et stable au Parlement surtout à Tsimbazaza. Les funestes pratiques des « tablettes et mallettes », chères au régime-HVM, sont désormais révolues et indignes d’un Dirigeant qui ambitionne d’instaurer dans le pays le concept de l’impunité zéro. Voilà, l’ère nouvelle profile réellement à l’horizon.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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