Publié dans Editorial

Pansement en profondeur

Publié le jeudi, 21 février 2019

Déviance. Madagascar, la plus grande des îles des Mascareignes de ce côté de l’océan Indien, erre entre les vagues. Apparemment, parait-il que le navire Madagascar perd le Nord en déviant du cap où il devrait se diriger normalement. Les régimes qui s’étaient succédé au pays, de l’indépendance à nos jours, ont apporté chacun leur lourde part de responsabilité pour en aboutir à une telle déviance. Le dernier régime, celui du HVM, que le pouvoir IEM succéda  « mérite » une note particulière dans cette œuvre de dégradation de la Nation pour une raison que leurs actions érosives ont précipité le pays dans la désolation. Une déficience morale et civique aggravée.  Seulement en cinq ans de pouvoir, les barons aux cravates bleues, sous la houlette de Hery Rajaonarimampianina, le Chef de l’Etat, assisté de son épouse Voahangy, avaient réussi... à détruire leur beau pays. Sans répit, Madagascar recule et descend aux enfers. Des pratiques morales et civiques délétères sinon nuisibles infestent le système global du pays. En fait, l’immoralité et l’incivilité règnent, en maitre absolu, à travers les rouages du pouvoir et se propagent au-delà pour influer, malheureusement, le bas peuple. L’exemple vient d’en haut ! Braconnage et prédation effrénés  déciment les richesses nationales à tel point que la Grande île en sorte exsangue.

La déliquescence morale du pays atteint le niveau les plus alarmants. La corruption gangrène l’administration et infecte les institutions-clés (Forces de l’ordre, Justice, Douanes,...)  de l’Etat. Elle se fait inviter à tous les étages de la décision.  Le dernier rapport de l’International Transparency (IT) relatif à l’indice de perception de la corruption (IPC) sur Madagascar fut sans appel. Le recul net de la Grande île ne souffre d’aucun doute. Dame corruption dicte! L’insécurité, l’un des impacts collatéraux du fléau engendré par la corruption, se trouve au stade le plus critique sans  insister sur la recrudescence des trafics illicites qui sèment la panique et le ravage partout. La situation se complique du fait que des éléments des Forces de la défense et de la sécurité se mêlent dedans. Récemment, les autorités compétentes ont dû mettre hors d’état de nuire 10 gendarmes pour des avérés, des crimes impardonnables. D’autres ont été relevés de leurs fonctions. Les nouveaux responsables étatiques ne badinent point sur toutes ces formes de dérives morales. En tout cas, l’économie qui endure les pires sévices finit par s’écrouler.   La déficience civique vient s’ajouter pour empirer le cas. L’éducation civique manque cruellement dans le pays. Le délit de fuite, une forme d’incivisme aggravé par un sens d’irresponsabilité qui se manifeste de façon récurrente, ces derniers temps, fait jaser. Trop de chauffards, sans scrupules, pullulent partout. On tue des gens et on s’enfuit ! La pire forme de déficience morale et civique ! La séquestration des biens d’autrui fait rage également. Un vol vu sous un autre angle, un délit puni par la loi. L’un des faits d’arme marquants du régime HVM se caractérise par la confiscation des terrains déjà mis en valeur appartenant à d’autres. Rajao, l’ancien Président, ne voulant pas déroger à la ...règle séquestre un bien qui ne lui appartient point.  Déficience morale et civique, une douloureuse plaie ouverte, qui n’attend qu’à être prise en charge d’urgence par les « docteurs » de l’IEM, pour un pansement en profondeur.   
 Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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