Publié dans Editorial

Décès d'un parti

Publié le vendredi, 08 mars 2019

Nécrologie. C'est dans la douleur de la séparation que l'on annonce la mort de Hery Vaovaon'ny Madagasikara (HVM). Terrassé par une terrible maladie, depuis des mois, le HVM succomba. Son père biologique disparait totalement, du moins pour le moment, de l'écran du radar et son président l'avait déjà renié. Et les membres influents se dispersaient et s'évanouissaient dans la nature, depuis belle lurette. Les uns changèrent de « palitao » et rejoignirent le parti au pouvoir, d'autres tentèrent de créer désespérément une formation politique, d'autres, encore, ont été mis aux arrêts. L'ex- parti présidentiel agonisait et finit par rendre l'âme, dans l'anonymat. Bref, le HVM n'est plus !

Il fut un temps où le tout puissant parti au pouvoir gonflait ses muscles d'Apollo ou d'Hercule, et cela, pour terroriser la galerie. Finalement, ce ne fut que des démonstrations de ...farce ! Une puissance de façade qui s'effrite au moindre coup de vent. Quelle maladie rongeait-elle le HVM ? D'abord, la carence chronique d'une ligne directrice, autrement, d'une idéologie claire sinon d'un programme de société bien défini. Le parti voguait sans direction précise dans l'océan. En fait, le peuple ne voit que de la fumée. Cette insuffisance de colonnes de principes directeurs affaiblit l'assise du parti.

L'état-major du parti composé, essentiellement, d'éléments intéressés ou des caméléons ou même des « fauves prédateurs » avides de chair fraiche, ne donnait aucune chance de survie à l'ex- formation présidentielle. A l'approche des échéances des législatives, c'est la panique générale dans les rangs des anciens barons du régime. Le risque d'être écartés définitivement du cercle du pouvoir pour disparaitre du circuit plane sérieusement. Sans oublier les comptes qu'il faut rendre suite aux déboires commis.

De toute évidence, avec de telles pratiques, les citoyens écartent d'un revers de la main toute éventualité de soutien au HVM et ses dirigeants. La preuve, la cote de popularité de son père spirituel, le Chef de l'Etat, décline irrémédiablement. Et l'échec à plate couture lors de l'élection présidentielle, dès le premier tour, de Rajao en témoigne. C'est la première fois, dans les annales de la République, qu'un Président sortant soit battu avec un score honteux de 8 % et quelques ! Quelle leçon à retenir ? Un parti politique sans colonne idéologique et dirigé par des parvenus ou des arrivistes, et enfin, sans base réelle n'ira pas loin. Idéologie dans le sens d'un objectif commun à atteindre ! Les membres au sommet de la hiérarchie du parti doivent avoir une conviction commune autour d'un idéal humain faisable voire réalisable.

Il est d'une importance capitale que le parti au pouvoir, MAPAR/TGV, veille de manière à ce que des éléments non-fréquentables ne parviennent pas à s'infiltrer. Des observateurs s'inquiètent, un peu, de ces associations nationales ou régionales de soutien florissant qui  gravitent autour. Certaines de ces personnalités ont été des proches d'anciens dirigeants des régimes déchus ( AREMA, TIM ou HVM). Ces recalés venus d'ailleurs tenteraient de se recaser. Attention ! Il appartient au noyau dur du MAPAR/TGV de ne pas se laisser duper. Les candidats retenus pour porter les couleurs de l'IEM auraient dû obligatoirement être soumis à des tests sévères selon des critères stricts de la base au sommet.

Le décès du HVM mérite réflexion et doit servir d'exemple !

Ndrianaivo

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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