Publié dans Editorial

Nœud gordien

Publié le jeudi, 01 août 2019

Le Premier ministre, Chef de Gouvernement Ntsay Christian convoqua au Palais de Mahazoarivo le lundi 29 juillet tous les intervenants des ministères directement ou indirectement concernés du secteur éducatif (niveau primaire et secondaire) à Madagascar. Il s’agit d’un atelier de travail dont le principal sujet tourne autour de trois grands axes : la mise en place d’une nouvelle approche, la réorganisation des activités à entreprendre et l’uniformisation des différents points de vue relatifs à la mise en œuvre des actions entrant dans le cadre des responsabilités des agents du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et Professionnel. En substance, le PM convenait les participants à revoir de fond en comble les tenants et aboutissants du Programme sectoriel éducatif (PSE) initié par l’ancienne équipe de Paul Rabary. Il les enjoint également à étudier en profondeur le calendrier scolaire répondant aux intérêts du pays. Apparemment, le Chef de Gouvernement s’impliquait directement en s’engouffrant dans la fournaise. Tellement ce secteur a créé des vagues sinon de la cacophonie ces derniers temps que Ntsay Christian engage personnellement sa responsabilité pour conjurer ce nœud gordien. En fait, le domaine de l’éducation constitue depuis toujours le « souffre-douleur » des responsables politiques successifs. En réalité, tous les pays en développement ou pauvres du Sud éprouvent la même difficulté dans la gestion de ce secteur coriace et imprenable. En effet, l’éducation nationale est un vaste domaine dont le pourtour échappe à tout responsable.

Il reste à définir et à cerner. Parsemé d’embûches, le secteur éducatif fait trébucher les dirigeants notamment ceux en mal de propositions crédibles. C’est un domaine trop technique à déconseiller aux aventuriers.  Il fut à l’origine de la chute de la plupart des tenants du pouvoir. Le point focal de la difficulté de la maitrise de ce secteur réside sur le fait qu’il exige à la fois des compétences techniques suffisantes et des moyens matériels et humains colossaux. En termes de volumes financiers à mettre en œuvre, le secteur éducatif pèse au deuxième rang dans le budget de l’Etat. Tandis que l’effectif du personnel du MENETP défie en nombre le reste des fonctionnaires de l’administration. Bref, on a affaire à un département budgétivore record alors que le rendement tant attendu est loin, très loin des résultats escomptés. Le niveau des élèves décroit inexorablement. Le second point focal de la problématique de l’éducation à Madagascar résulte d’une part de la difficulté de trouver le point d’ancrage commun entre les deux types d’ « écoles » : les écoles publiques et les écoles privées/confessionnelles et de l’autre, la difficulté à concilier les réalités entre les Hautes Terres et celles des régions côtières surtout concernant l’établissement du calendrier scolaire. La ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et Professionnel Marie Thérèse Volahaingo aura vraiment du pain sur la planche. Nouvellement réélue députée dans le District de Bealanana, elle retrouve son département. En passant, il faut l’avouer que cette circonscription incluse dans la Région de Sofia est l’apanage de la gent féminine. Une certaine Odette Rahaingosoa fut indéboulonnable en son temps. Ainsi, maintenant c’est le tour de Volahaingo de régner en maitre. Nommée ou plutôt confirmée à son poste, Marie Thérèse Volahaingo doit faire preuve de génie technique pour venir à bout de ce secteur, un véritable nœud gordien.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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