Publié dans Editorial

Au nom des intérêts …

Publié le mardi, 06 août 2019

L’affaire Bekasy réapparait. La presse fait état de la résurgence sur la place publique de ce « dossier » que l’on croyait étouffé et classé …sans suite. Johnfrince Bekasy fait parler de lui de nouveau. Alors qu’il croyait toujours inaccessible et inattaquable comme ce fut le cas à l’époque du régime HVM, Bekasy n’est pas, loin de là, sorti de l’auberge. Toujours sous la coupe d’une « tourmente judiciaire » dixit un confrère d’autre quotidien de la place, l’ « affaire » refait surface. Selon le procureur en charge du dossier, Mahonjo Berthin, auprès du Pôle Anti-Corruption (PAC), l’instruction du dossier relatif à l’affaire dite « Bekasy » serait en phase d’être bouclée. D’ici quelques petits mois, celui qui se considère comme étant l’homme fort de l’ex-Faritany d’Antsiranana serait fixé sur son cas. Johnfrince Bekasy, originaire du grand Nord, clame toujours son innocence. Il persistait et signait qu’il disposait, entre les mains, tous les papiers justifiant son statut d’opérateur économique légal qui au fait concentrait ses activités dans l’exploitation de façon licite, selon ses propres dires, des richesses naturelles, entre autres, les bois  de rose. Inculpé pour « des faits de corruption et infractions financières dans le cadre de trafic de bois de rose », Bekasy écopait d’un mandat de dépôt, une mise en peine préventive, le 28 septembre 2015. En fait, après avoir comparu devant la Chaine pénale anti-corruption (CPAC), l’aïeule du Pôle Anti-corruption (PAC), Johnfrince Bekasy a dû passer quelques semaines en prison. Mais, comme par enchantement, l’homme « disparaissait » et se trouvait par miracle en dehors du territoire. En réalité, il a été discrètement libéré. Ainsi, le procureur de la Cour spéciale dans la lutte contre le trafic des bois précieux (bois de rose et d’ébène) Mahonjo Berthin confirma lors des rapports d’activité du PAC que l’instruction de ce dossier sulfureux arrive en phase finale.  Mais, d’autres dossiers aussi brûlants sont en instance de dénouement. Les affaires Mbola Rajaonah et celle Claudine Razaimamonjy et bien d’autres attendent leurs sorts.

Le PAC, la juridiction habilitée à trancher à tout dossier relatif aux faits de corruption, de trafic illicite des bois précieux et des détournements de fonds publics, travaille d’arrache-pied pour que l’opinion puisse être fixée des verdicts les concernant. Selon Mme Ratiarisoa Harimahefa, la coordinatrice nationale des PAC, la Cour chargée de juger les dossiers  mise en instruction des PAC sera opérationnelle dans le courant de ce mois d’août. Et la première session se tiendra incessamment. Personne, opérateurs économiques, aventuriers sans scrupules ou trafiquants de tout bord, ne devra échapper aux mailles de la Justice. Les pratiques honteuses des régimes précédents qui ont crevé insidieusement les richesses du pays et partant l’économie nationale n’ont plus à jamais droit de cité. A en croire aux déterminations des responsables des organes indépendants chargés de la lutte contre toutes les formes de malversations (BIANCO, PAC), on est en droit d’espérer que, finalement, l’impunité quelle que soit sa forme sera un jour éradiquée de ce pauvre pays. Au nom des intérêts supérieurs de la Nation, les nouveaux dirigeants de l’Etat se doivent de se soumettre à l’obligation de moraliser et d’assainir la vie politique, économique et sociale du pays. Toutes les zones d’ombre gênant l’essor rapide du développement ne méritent plus d’exister.

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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