Publié dans Editorial

Trop de frimes !

Publié le mercredi, 30 octobre 2019

Cérémonies d’investiture par ici ! De grandes fêtes de présentation par-là ! Des bla-bla et rien que des bla-bla partout. Députés et gouverneurs ne se privent pas à des pompes festives. On frime trop ! Elus ou hauts responsables de proximité nommés ou autres sont trop enclins à la tentation des « m’as-tu vu ! » Et on ignore l’importance, semble-t-il, des trois mots-phare : « discrétion », « efficacité » et « austérité ». A ce rythme, on va prendre facilement des semaines et des mois pour des prunes. On a la triste impression qu’on ne suit pas trop le Chef de l’Etat Rajoelina Andry. Quand il a annoncé haut et fort lors de son discours d’investiture, à Mahamasina, que « tout est urgent », « il n’y a pas de temps à perdre », « il faut agir vite », etc. il semble que le numéro Un du pays ne soit pas tellement compris, du moins auprès des responsables les plus concernés. Au fait, qu’est-ce que le peuple attend  de ces nouveaux élus ou des ces nouveaux représentants de l’Etat nommés dans les Régions ? En gros, le citoyen lambda espère vivement qu’on se penche immédiatement à l’examen de son cas ou à l’étude de son sort, et de là, faire ressortir le plus rapidement, les « remèdes » à appliquer. Le peuple a trop souffert ! Le temps n’est plus au palabre ! Il faut des actes et des résultats, « Asa fa tsy kabary ». Sitôt élus ou nommés, on retrousse les manches. Enfermé à l’intérieur des quatre murs, dans l’atelier, en cabinet d’étude ou dans le bureau de travail, à l’abri des flashes, on trime dur avec une équipe bien soudée. S’il le faut, on descend sur terrain pour s’enquérir des réalités exactes et discuter avec les paysans, partenaires incontournables, et ce, sans tambour ni tam-tam et loin des caméras et du micro.  On n’a pas de temps à perdre ! Pas de frime !
En effet, le pays a trop perdu du temps. Les crises cycliques détruisirent le peu que l’on disposait. A chaque fois, il fallait revenir à la case départ, à zéro. Le peuple en a trop souffert. La misère envahit tous les ménages. La grande majorité des Malagasy vit sous le seuil de la pauvreté. Démunis et appauvris, les concitoyens n’entendent plus attendre trop longtemps. Les beaux discours ne riment plus avec l’urgence de la situation. On est en droit de réclamer des responsables efficaces, capables de … produire des actes concrets. Finies les belles paroles, on veut des résultats palpables.
La vulnérabilité de la caisse publique (volam-bahoaka) impose à tous, en particulier les dirigeants de quelque niveau que ce soit, un train de vie modeste voire sobre et un ensemble de mesures dictées par la loi de l’austérité dans l’exécution de leurs tâches respectives. Devrait-on rappeler, à tout moment, que le Président Rajoelina évoque la nécessité, chaque fois que l’occasion se présente,  de gérer avec soin sinon correctement l’argent du peuple. Frimes, gaspillage et mise à sac n’ont plus droit de cité avec le régime IEM. Rajoelina a donné des consignes strictes et précises de telle manière qu’on traque  les responsables indélicats qui dilapident et qui détournent les deniers publics.

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Editorial

  • Soit !
    On y est. C’est officiel, la société nationale d’eau et d’électricité, la JIRAMA, Jiro sy Rano Malagasy, a son directeur général, Ron Weiss. Laissé vacant durant au moins trois ans, le poste de DG trouve enfin son titulaire. Israélien de nationalité, ingénieur de formation sortant d’un Institut supérieur de Tel-Aviv, Ron Weiss n’est pas un novice dans la gestion des ressources énergétiques. Ayant dirigé pendant 27 ans la société d’énergie de son pays (Israël Electric Company) et 6 ans à la tête du Rwanda Energy Group, Ron Weiss est un aguerri des situations difficiles et compliquées.La JIRAMA n’est pas à sa première tentative de recourir au service des expatriés sinon des experts étrangers, afin de voler à son secours. Jusqu’à présent, les tentatives n’ont pas donné les résultats escomptés. En effet, entre 2005 et 2009, à l’époque du régime TIM de Marc Ravalomanana, dans le cadre du contrat avec Lahmeyer…

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