Publié dans Editorial

La fournaise

Publié le vendredi, 01 novembre 2019

La canicule tape fort. Un moment, les températures ont grimpé pour atteindre les pics de 34° ou 35° sur les Hauts plateaux et 40° au Sud. L’atmosphère brûle ! Les gens supportent mal le réchauffement brutal. A Antsirabe, une femme d’une quarantaine d’années succomba. Madagasikara, de sa situation géographique, s’expose frontalement aux aléas climatiques. Les affres regrettables d’El Nino frappent de plein fouet le pays. La planète Terre subit durement les effets pervers du changement climatique. Il y a 17 ans de cela, en 2002, le Président français Jacques Chirac tirait la sonnette d’alarme en déclarant à Johannesburg  lors de l’ouverture du 4è  Sommet de la Terre, « la maison brûle et nous regardons ailleurs ». En effet, nous, les hommes habitants la Terre ainsi que nos dirigeants, sommes insouciants du danger réel qui guette notre planète. A en voir les hausses préoccupantes de température enregistrées ici ou ailleurs et les violents incendies qui se déclarent un peu partout aussi, une désolante impression  se dégage que la Terre brûle ! Au sens propre comme au figuré, le monde s’enflamme. Et on se trouve coincés dans la fournaise. En Afrique, des contestations populaires secouent certains régimes. En Ethiopie, le Premier ministre Abiy Ahmed qui vient de recevoir le Prix Nobel de la Paix fait face à des manifestations violentes à caractère politico-ethno-religieux  ayant coûté à la vie d’au moins 67 personnes. En Guinée (Conakry), les manifestants ne décolèrent pas face à la tentative de Condé de vouloir traficoter la Constitution pour briguer un 3ème mandat. En Guinée-Bissau, le Président en place limoge son PM pour apaiser la tension. Au Tchad, l’atmosphère brûle en vue de l’élection présidentielle car la nouvelle Loi fondamentale interdit à tout candidat de moins de 42 ans de se présenter. Le jeune leader de l’opposition qui n’a que 35 printemps s’insurge. Une foule immense gagnée à sa cause descend dans la rue. Au Proche et Moyen-Orient, la surchauffe politique menace. Au Liban, le PM Saad Hariri fut contraint à démissionner de même en Irak et tout cela des suites des mouvements de contestation populaire sans précédent. L’épineux problème autour des Kurdes et la Turquie embrase de nouveau la région. En Amérique Latine, c’est également la surchauffe. Du Chili en Bolivie, la population monte au créneau et fustige la classe politique sinon le dirigeant en personne. En Europe, la question du « Brexit » continue de diviser et fait tache d’huile. Les attaques terroristes se multiplient. Ce ne sont que des exemples, rien que la partie visible de l’iceberg. En réalité, le monde brûle et vit dans la fournaise. Notre pays n’échappe pas au phénomène. Au propre comme au figuré, ça chauffe ! Les tensions socio-politiques bien entretenues attisent la volonté délibérée des détracteurs à déstabiliser. Ils jubilent  à « contempler » les nouveaux dirigeants, en particulier le numéro Un du pays, se démener au four et au moulin, pour mettre de l’ordre et apporter les solutions appropriées. Evidemment, à cause de la bévue de certains hauts responsables étatiques et en raison de la mauvaise foi de quelques opérateurs économiques, la température politique se chauffe. Le Chef de l’Etat ne rigole point. Non seulement, il tape sur la table mais il punit. Gare aux déclencheurs de la fournaise !

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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