Publié dans Politique

Dépistage du coronavirus - L'Etat malagasy va faire revivre des laboratoires à Tana et dans les Provinces

Publié le lundi, 30 mars 2020

Multiplier les tests afin d'avoir une meilleure image de l'importance des sujets concernés, une meilleure vision du nombre de porteurs du virus. C'est l'avis du Président de la République de Madagascar. Ce sera d'autant plus essentiel au moment d'un arrêt éventuel du confinement afin de repérer les gens qui sont infectés. Trois nouveaux cas confirmés de personnes, ayant contracté le coronavirus, ont été enregistrés hier dans la Grande île dont deux à Toamasina et un à Fianarantsoa. Ces trois cas sont tous des cas importés. Le nombre de personnes infectées à Madagascar se compte désormais à 46. Les quelques cas contacts sont toutefois les plus « dangereux » à l'heure actuelle à Madagascar, estime le Président Andry Rajoelina.

La Grande île compte deux cas contacts jusqu'ici. Alors que le pays entame sa deuxième semaine de confinement, au cours de son allocution télévisée d'hier, celui-ci annonce ainsi que pour lutter contre la pandémie du coronavirus, l'Etat malagasy compte prendre exemple sur la stratégie adoptée par la Corée du Sud qui a réussi à infléchir la courbe des contaminations après un pic de contaminations en février, à savoir multiplier les dépistages.

Pour ce faire, le Président compte faire revivre trois laboratoires à Antananarivo (Centre d'infectiologie

Charles Mérieux - Ankatso, Laboratoire du CHU HJRA - Ampefiloha et Institut national de Recherche en santé publique - Androhibe) et dans les provinces (Mahajanga et Fianarantsoa) pour augmenter le nombre de tests de dépistage par jour. Par ailleurs, les biologistes formés par l'Institut Pasteur de Madagascar vont être déployés dans ces laboratoires qui seront dotés de matériels par l'Etat malagasy. Le défi est de procéder à 1000 tests par jour contre 150 à 200 par jour à l'heure actuelle, révèle Andry Rajoelina. Pour comparaison, la France effectue environ 5000 tests par jour et envisage d'en procéder 12 000, avec un objectif de réaliser incessamment à près de 100 000 tests journaliers.

Fin de confinement

Les passagers des vols ayant atterri à Madagascar depuis le 11 mars feront l'objet d'un dernier test rapide, a annoncé en outre le Chef de l'Etat. La période de confinement de deux semaines de ces passagers arrive à son terme, cette semaine. Selon un planning établi, ces passagers subiront ainsi un dernier test au Jumbo Ankorondrano et au Centre de conférence international d'Ivato ces prochains jours. Ceux dont les résultats seront négatifs recevront un certificat de fin de mise en quarantaine. Les sites de dépistage, situés à l'air libre, seront aménagés spécialement. Une quarantaine de biologistes effectueront les prélèvements pour les tests sur les quelque 5000 passagers arrivés dans la Grande île durant ces dates. Notons que sur ces personnes, seules 40 ont été testées positives au coronavirus et font l'objet d'un suivi strict.

Le Président de la République a indiqué d'ailleurs que les aides alimentaires destinées aux plus vulnérables seront dorénavant distribuées directement auprès de chaque foyer, inscrits dans les registres des Fokontany. « C'est la première fois que nous faisons face à une crise de cette ampleur. C'est la première fois que les statistiques sont regardées d'aussi près », concède le Président de la République pour expliquer les quelques couacs dans la distribution des dons de ces derniers jours. Il appelle à cet égard les bénévoles à venir en aide à l'Etat et aux chefs fokontany pour procéder à ces distributions. Les aides alimentaires ont été revues à la hausse, annonce Andry Rajoelina. Des aides pour 240 000 foyers seront distribuées alors qu'initialement 100 000 ménages devaient bénéficier de celles-ci qui se chiffrent jusqu'ici à plus de 10 milliards d'ariary.

Notons que les allocutions télévisées du Président de la République au niveau de la Télévision nationale malagasy seront dorénavant espacées de deux jours. Ses prochaines interventions sont prévues demain mercredi et vendredi. En effet, l'agenda du Président de la République s'annonce chargées ces prochains jours. Il est prévu en effet que le Chef de l'Etat se rende au niveau des entités qui œuvrent dans le cadre de la lutte contre la pandémie.

La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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