Publié dans Politique

Rapatriement des 193 millions de dollars - L’Etat malagasy sollicite la Banque mondiale

Publié le jeudi, 09 juillet 2020

Mise au point. La porte-parole du Gouvernement et non moins ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Andriatongarivo a répondu hier à la polémique autour du détournement d’une somme de 193 millions de dollars de la Banque mondiale vers des paradis fiscaux que certains détracteurs attribuent au régime actuel. Au cours d’une interview en marge de la distribution de CVO à l’Académie nationale des sports à Ampefiloha hier dans la matinée, la porte-parole du Gouvernement a remis les pendules à l’heure.
« L’étude qui fait mention de ces fonds existe bel et bien », explique-t-elle de prime abord, expliquant cependant que les dates durant lesquelles les enquêtes ont été menées par la Banque mondiale sont claires : « Elles se situent entre 1990 et 2010 ». « D’une part donc, ces faits n’ont pas été commis durant l’actuel régime, ni encore durant la période transitoire dans le pays, mais bien avant. Et nous connaissons tous qui ont été à la tête du pays durant ces périodes. Les deux anciens Chefs de l’Etat qui en parlent actuellement sont  les principaux concernés », affirme la porte-parole du Gouvernement en réplique aux accusations portées à l’encontre de l’actuel Exécutif.
Lors de leurs dernières interventions médiatiques respectives, deux anciens Présidents, Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka, ont réclamé la transparence sur la gestion des fonds reçus par Madagascar pour combattre le coronavirus. Ces deux ex-locataires d’Iavoloha ont évoqué l’existence de fonds qui ont été transférés dans les paradis fiscaux.
La lutte contre la corruption, la lutte contre les fraudes financières ainsi que la bonne  gouvernance sont des priorités de l’actuel pouvoir, précise la porte-parole du Gouvernement. Dans ce cadre, l’Etat malagasy affirme sa volonté de collaborer avec la Banque mondiale pour le rapatriement de ces fonds à Madagascar. « Des étapes ont été faites par l’Etat. Des échanges avec la Banque mondiale ont été faits. L’Etat malagasy est prêt à aider cette institution financière à rapatrier ces fonds. Ces 193 pourraient aider la population malagasy à travers la construction d’infrastructures et bien d’autres choses. Il est donc inacceptable que ces fonds soient dans des paradis fiscaux. L’Etat et le Président de la République affirment leur volonté d’aider au rapatriement de ces fonds », précise Lalatiana Andriatongarivo.
La rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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