Publié dans Politique

Raccourcis politiques - Des détracteurs du régime s'érigent en … maîtres de l'intox !

Publié le jeudi, 16 juillet 2020

Le débat politique à Madagascar a sérieusement besoin d'être rehaussé. Alors qu'ailleurs, les dirigeants et les membres de l'opposition débattent sur les idées, la situation est encore différente dans le pays. L'incendie qui s'est déclaré au siège de l'Office national pour l'environnement  (ONE) à Antaninarenina, avant - hier, a suscité la consternation chez les simples citoyens. Pourtant, le même incident a été perçu et saisi comme une nouvelle opportunité pour les membres de l'opposition d'étaler une autre théorie du complot sans le moindre fondement.

 

L'on s'étonne d'ailleurs lorsqu'une ancienne personnalité publique réfugiée à des milliers de kilomètres du pays annonce sur les réseaux sociaux, au moment de l'incident, que la Poste et l'ONE sont en train de brûler et que le feu s'étend vers le Trésor public. Pourtant, le feu n'a atteint que les locaux de l'ONE. Pire, cette même personnalité est allée jusqu'à faire un raccourci en avançant, sans la moindre preuve, qu'il s'agit d'un incendie volontaire visant à masquer des prétendues « preuves de détournement ». Selon ses suppositions, le feu a été volontairement provoqué pour détruire des dossiers gênants. Une imagination excessivement débordante lorsqu'on sait que du côté du ministère de l'Environnement, aucune conclusion n'a encore été tirée quant à l'origine de l'incendie et que les Forces de l'ordre viennent de démarrer une enquête.

Un piège pour l'opinion publique

 Il est d'autant plus surprenant qu'au moment où l'enquête commence à peine, cette figure politique qui réside tranquillement à l'étranger clame haut et fort qu'il s'agit d'un incendie volontaire. L'on est alors tenté de se demander qui serait assez téméraire pour allumer un feu dans un bâtiment situé à proximité du Palais présidentiel d'Ambohitsorohitra. En poussant son imagination un peu plus loin, la même personnalité  véhicule une autre hypothèse alternative selon laquelle l'incendie de ce bâtiment ministériel serait un prétexte pour le déplacer vers la nouvelle ville inscrite dans le projet présidentiel. Bref, une analyse qui se perd en conjonctures.

Les théories du complot et les raccourcis politiques sont devenus le credo de certains membres de l'opposition qui s'aliment de quelques « j'aime » sur les réseaux sociaux pour trouver son public. L'on se souvient des mêmes raccourcis tirés des multiples annonces du Président de la République, Andry Rajoelina sur le tambavy Covid - Organics et le remède en version injectable qui fait actuellement l'objet d'essais cliniques pour traiter les malades du Covid-19. Après l'annonce du terme « injection », les dénigrements sont allés bon train en faisant un raccourci sur d'éventuels vaccins destinés à être testés en Afrique et qui a fait le buzz dans les médias étrangers. Ce qui n'est évidemment pas le cas puisque l'injection en question est tirée de la combinaison de deux médicaments déjà utilisés dans le milieu pharmaceutique. Face à de telles manœuvres, l'opinion publique a intérêt à faire preuve de vigilance pour ne pas tomber dans le panneau de ces intox déguisées en information.

La Rédaction

Fil infos

  • Président de la Refondation de la République de Madagascar - Le colonel Michaël Randrianirina prête serment
  • Fin du couvre-feu - Les affaires nocturnes reprennent
  • Revendications de la jeunesse - La Gen Z Madagascar a besoin d'une jeunesse souveraine
  • Crise institutionnelle à Madagascar - L’ONU condamne, la SADC déploie une mission technique en urgence
  • Assemblée nationale - Siteny Randrianasoloniaiko au perchoir
  • Crise institutionnelle - Madagascar suspendu par l'Union africaine.
  • Pillages à Antananarivo - La longue facture du chaos
  • Une mission du Panel des Sages de la SADC pour restaurer la paix et la gouvernance démocratique
  • Sortie de crise à Madagascar - Une situation à donner le tournis
  • Crise administrative - Des défaillances de facturation reconnues par la JIRAMA

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Le plus dur reste à faire !
    Désormais, le navire Madagasikara a de nouveaux dirigeants à compter d’hier vendredi 17 octobre 2025. Evidemment, cette présence massive des chefs de mission diplomatique au siège de la Haute Cour constitutionnelle à Ambohidahy suffit à clarifier la position de la communauté internationale qui, en fait, cautionne cette investiture. Et maintenant, tous les regards se fixent vers l’avenir de la Grande île. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, le plus dur reste à faire ! L’assistance composée d’invités de marque, des civils et militaires et des représentants de la communauté internationale a été prise pour témoins des engagements tenus par le Chef de l’Etat fraîchement investi. La Nation toute entière qui a suivi la cérémonie d’investiture retransmise en direct sur les deux chaînes nationales (RNM et TVM) prend note aussi des dits engagements. Un défi de Titan que les nouveaux maîtres du régime ne doivent jamais pris à la légère.

A bout portant

AutoDiff