Publié dans Politique

Ministère de la Défense nationale - Mise en garde contre toute désinformation

Publié le lundi, 03 août 2020

Le ministre de la Défense nationale Richard Rakotonirina, dans un communiqué du 3 août, met en garde contre toute désinformation susceptible de mettre à mal le moral des troupes ou ébranler la confiance du public vis-à-vis de tous les acteurs de la lutte contre la Covid-19. Le Général quatre étoiles précise, par la même occasion, que l'Armée adhère totalement à la stratégie de lutte contre la pandémie menée par le Président de la République qui est aussi le Chef suprême des Forces armées.

 

La réaction d'Amparibe tire sa source dans l'article intitulé « Madagascar: le ministère de la Défense recherche des médecins et infirmiers bénévoles » publié par la Radio France Internationale (RFI) le 1er août. La correspondante de cette chaîne française a cité les propos du Général Sedera Raharijaona, coordonnateur du Centre de traitement Covid-19 (CTC) à Mahamasina. Les propos de l'officier général ainsi rapportés et jugés « hors contexte » auraient prêté à confusion. L'instance supérieure du système de défense nationale s'est en conséquence astreinte à des précisions.

Selon le communiqué, l'appel à recrutement des bénévoles de médecins et infirmiers a été lancé par le ministère, particulièrement à l'attention des étudiants en médecine en dernière année ainsi que des infirmiers qui souhaitent acquérir des expériences dans le cadre du traitement de l'épidémie. L'initiative a été prévue dès la préparation de la mise en place du CTC, dont l'Armée est en charge, indépendamment de l'évolution de la situation. « Il ne s'inscrit nullement dans une situation d'extrême urgence comme l'insinue l'article », mentionne la source.

Elle indique clairement que le « Plan de riposte contre l'expansion de l'épidémie » auquel la RFI a fait référence n'est pas un document officiel servant de base à l'Armée dans le cadre de la stratégie anti-Covid-19. Il s'agit tout simplement d'un draft similaire à des dizaines d'autres soumis par tous les membres du Gouvernement au Président de la République et au Premier ministre. Toutes ces propositions sont visiblement en attente de validation jusqu'ici.

« Nous nous dirigeons vers un scénario de crise sanitaire généralisée dans tout le pays. Les incidences déjà reconnues de cette pandémie sur les aspects économiques et sociaux, notamment sur les populations en situation de précarité de surcroît dans un pays à l'économie déjà structurellement fragile, nous incitent à ne pas sous-estimer le risque d'avènement d'une catastrophe humanitaire sans précédent dans notre pays. Ainsi, avant qu'il ne soit trop tard, est-il fortement recommandé une mobilisation générale immédiate de tous les acteurs et ressources nationales et internationales », lit-on au passage dans ledit plan de riposte élaboré par l'Armée.

Mais, aux yeux du Général de corps d'armée Richard Rakotonirina, exploiter la teneur du document non officiel pour sous-entendre que l'Armée est en alerte maximale serait un acte assimilable à une manœuvre tendant à opposer les militaires et le personnel de la santé au locataire d'Iavoloha. Un tel acte relève, selon lui, d'une démarche sournoise condamnable visant à créer une tension entre les acteurs de la lutte contre la pandémie.

Face à la confusion ainsi provoquée, son ultime précision donne des indices clairs sur la chronologie de la déclaration présidentielle de samedi, en contradiction à l'état d'alerte signalé par l'article de la RFI, ultérieure au plan de riposte qui date de la mi-juillet. L'Armée, selon ses dires, ne peut en aucun cas avoir élaboré un plan de riposte contredisant la position du Chef de l'Etat.

Recueillis par M.R.

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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