Publié dans Politique

Maire d’Antananarivo - Le grand « moral » de Naina Andriantsitohaina

Publié le lundi, 28 septembre 2020


Près de neuf mois après son investiture à l’Hôtel de Ville d’Analakely, le maire Naina Andriantsitohaina a effectué son premier grand oral depuis sa prise de fonction à la tête de la Commune urbaine d’Antananarivo. Ce fut à l’occasion d’une émission intitulée « L’interview du Maire » diffusée sur certaines chaînes de télévision de la Capitale ainsi que sur les réseaux sociaux officiels de la Commune et du maire.
Le premier magistrat de la Ville des Mille a eu à répondre à une série de questions préparées par les journalistes et qui découlent des préoccupations actuelles de la population tananarivienne. Dans ce grand oral qu’il a voulu sérieux, concis et sobre, le maire de la Capitale a présenté aux Tananariviens de manière ouverte et avec beaucoup de pédagogie, les projets menés par l’équipe municipale. Une interview qui s’est muée, à certains moments, en une véritable leçon d’éducation civique et morale à l’endroit de ses détracteurs.
Sur certaines dispositions du Code municipal d’hygiène, que beaucoup ont ironisé sur les réseaux sociaux, Naina Andriantsitohaina a expliqué simplement les choses, notamment la nécessité de faire la distinction entre taxe et amende. Il dit ainsi que lorsqu’une personne n’est pas fautive, il ne sera pas sanctionné. « Il y aura zéro ariary d’amende (pour ceux qui ne contreviennent pas au CMH) », indique l’édile. A ceux qui le critiquent, celui-ci de donner par ailleurs des explications sur la fonction de maire et le fonctionnement d’une municipalité rappelant notamment que le maire est le premier responsable de la sécurité publique ou encore de l’assainissement. L’organisation dans les lieux publics tels que les marchés, rappelle-t-il, fait partie du ressort du maire, en réponse à ceux qui critiquent la démarche de la Commune de démolir certaines infrastructures illicites dans la Capitale.
S’il a martelé sa fermeté dans l’application de la loi, le locataire de l’Hôtel de Ville d’Analakely sait également être bienveillant. Parlant ainsi du Code municipal d’hygiène ou encore des marchés publics, le maire indique par exemple que certaines sanctions ne seront pas appliquées tant que les mesures d’accompagnement correspondantes ne seront pas disponibles. Il touche ainsi un mot notamment de la construction d’infrastructures sanitaires ou de nouveaux marchés.
A ce sujet justement, le maire affirme que les appels d’offres pour la construction de ces infrastructures seront lancés bientôt. Le budget, dit-il, est prêt, pour la concrétisation de ces pans de son « Veliranon’Iarivo », visant à redonner à la Capitale son lustre d’antan. Un défi qui doit commencer à être visible d’ici le début de l’année prochaine, à l’entendre, mais nécessitant l’adhésion et le soutien de la population pour être effectif.
Le changement de mentalité est plus important que les sanctions et les amendes, renchérit le maire, expliquant la nécessité de mettre en place les règles régissant la vie en société à Antananarivo. « Je vais être franc. S’il y a des personnes qui pensent ne pas être prêts à suivre les règles en vigueur dans la Capitale, ils ont notre bénédiction pour aller vivre dans d’autres villes où la saleté, le désordre et le bruit sont tolérés. En tout cas, nous allons restaurer les valeurs de la Capitale et de la population tananarivienne, et cela nécessite le concours de cette dernière », a-t-il conclu un premier grand oral, passé haut la main.
La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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