Publié dans Politique

Utilisation des fonds Covid-19 - La Société civile s’enfonce dans son entêtement

Publié le jeudi, 01 octobre 2020

 

Après les sorties des organisations de la Société civile qui n’ont eu de cesse de réclamer une soi-disant transparence dans l’utilisation des fonds destinés à la lutte contre la Covid-19, la porte-parole du Gouvernement Lalatiana Andriatongarivo sort de son silence et réplique. 

Dans un communiqué publié mardi dernier, des membres de la Société civile affirment, en effet, d’avoir constaté l’opacité sur les fonds Covid-19, « notamment sur les caisses d’avance uniques et exceptionnelles mises en place au niveau du Centre de commandement opérationnel ». « La Société civile est invitée à prendre connaissance en profondeur les textes en vigueur sur certains principes de la caisse d’avance avant de se livrer à de telles accusations », a répondu d’emblée la ministre de la Communication et de la Culture.

Fustigeant des exigences absolument sans fondement de ces OSC d’avoir des « rapports financiers et d’activité mensuels », elle a jugé utile de rappeler à leur bon souvenir le décret n°2004-319 du 09 mars 2004 instituant le régime des régies d’avances et des régies de recettes des organismes publics modifié par le décret n°2006-844 du 14 novembre 2006 et le décret n°2008-1153 du 11 décembre 2008. « Ce décret établit déjà avec clarté toutes les procédures de création de la caisse d’avance, de l’emploi des fonds ainsi que de la clôture de la régie ou caisse d’avance. Mais il ne mentionne nulle part l’établissement d’un quelconque rapport financier pour le public comme exigé de manière incompréhensible par certaines OSC », explicite Lalatiana Andriatongarivo.

Attitude populiste

Ce décret précise aussi que le régisseur subit déjà des formes de contrôle et a des responsabilités assez lourdes pour la gestion des fonds qui lui sont remis. Comme le comptable assignataire des dépenses, le régisseur est responsable personnellement et pécuniairement de sa gestion. Par ailleurs, il est tenu de rendre compte régulièrement de l’emploi des fonds, justification à l’appui (factures et autres). L’orthodoxie financière en est ainsi respectée, la traçabilité de l’utilisation des fonds publics est observée. Selon la porte-parole du Gouvernement, l’administration actuelle n’a jamais remis en cause le droit de tout administré de demander des comptes à l’administration. Toutefois, elle de préciser que « la Constitution a déjà mis en place toutes les institutions nécessaires, représentant le peuple, vers qui tout gestionnaire des fonds publics devrait produire des comptes : La Cour des Comptes en est un instrument parfait, le Parlement est également la voie démocratique pour contrôler l’administration ». 

Ainsi, l’attitude de la Société civile de « vouloir toujours se substituer à ces institutions de la République et prétendre représenter la population sans aucun mandat légal » a été qualifiée de « populiste » par la porte-parole du Gouvernement. Pour Lalatiana Andriatongarivo, « si les OSC estiment vouloir sortir un bilan financier de la lutte contre la pandémie de Covid-19 à Madagascar, elles ont le choix entre suivre toutes les publications déjà faites par le ministère concerné ou attendre que la Cour des Comptes ait fini son travail dans la présentation d’un futur rapport public qui est d’ailleurs obligatoire selon la Constitution, ou attendre également que les deux Chambres parlementaires aient fini leurs contrôles respectifs ». 

Ce qui signifie que « demander un rapport tous les mois relève d’une démarche sournoise visant uniquement à discréditer les gouvernants, ce qui semble être l’unique objectif de la Société civile ces derniers temps ». La vérification des caisses d'avance se fait dans les règles décrites par le décret les instituant. Les agents de la Direction générale en charge du budget de catégorie 3 sont tenus de le faire.

 Enfin, les juridictions financières telles que la Cour des Comptes ou les Tribunaux financiers opèrent également des vérifications une fois que le comptable assignataire des avances auraient produit leurs comptes à leur niveau. En clair, « Aucune des dispositions légales en matière d’utilisation des caisses d’avance dans le cadre de la lutte contre le coronavirus n’a été violée », a conclu la ministre. 

La rédaction

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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