Publié dans Politique

Usine « PHARMALAGASY » - L'initiative présidentielle saluée par l'OMS

Publié le vendredi, 02 octobre 2020

« Changer l’histoire par la science ». Cette devise trône sur la façade de l’usine « PHARMALAGASY » qui a officiellement ouvert ses portes, hier à Tanjombato, et ce après 5 mois d’installation. L’expression en dit long sur les motivations du régime dans la mise en place de cette unité de fabrication locale de médicaments. En effet, la naissance de cette nouvelle usine constitue un nouveau tournant dans l’histoire de la pharmacopée malagasy. La cérémonie s’est tenue devant un parterre d’invités dont des membres du corps diplomatique, des représentants des partenaires ainsi que des chefs d’institution. L’on n’a pas manqué de remarquer la présence de l’ancien Président, Didier Ratsiraka.
D’emblée, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Assoumacou Béatrice, a remercié le Président de la République pour son soutien inconditionnel à la recherche. « Nous sommes passés de l’utopie à la réalité », a déclaré ce membre du Gouvernement.

Résolution  du problème d’approvisionnement

Le choix de cette période de crise sanitaire pour ouvrir cette nouvelle usine pharmaceutique est plus qu’une opportunité pour la Grande île. Qui plus est, cela coïncide avec les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui tend vers une valorisation de la médecine traditionnelle.
« Je suis heureuse de parler de fabrication locale de médicaments et autres produits essentiels, une thématique très importante pour l’OMS », a souligné Charlotte Ndiaye, représentante de l’OMS à Madagascar. Et d’ajouter que « nous adressons nos encouragements aux scientifiques et chercheurs malagasy (…) ainsi que nos vives félicitations pour le leadership du Président dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 ». Cette initiative saluée par cette organisation mondiale résoudra également le problème d’approvisionnement en médicaments puisque Madagascar importe encore plus de 80% de ses besoins.
Pour sa part, le Président Andry Rajoelina a déclaré que « le choix du lieu d’implantation de PHARMALAGASY à Tanjombato n’est pas un hasard. L’endroit a déjà abrité l’OFAFA (Orinasa Fanamboarana Fanafody) en 1981 sous le régime de l’ancien Président Didier Ratsiraka ». Ladite société a été fermée en 2007. Le Président se désole de l’état dans lequel se trouvait la société lors de sa visite des lieux au mois de mai, mais cela a davantage renforcé sa volonté d’implanter cette nouvelle usine.

Présentation du CVO +

Les gélules CVO + sont les premiers produits de l’unité de fabrication PHARMALAGASY et étant fabriquées à partir de l’Artemisia. Selon les explications, une gélule contient 100mg d’artemisinine (un dérivé de l’Artemisia) ainsi que du Ravintsara. La capacité de production de l’usine est de 22 500 gélules par minute. Le Chef de l’Etat a réitéré que Madagascar est le plus grand producteur d’Artemisia, avec une qualité supérieure en Afrique voire dans le monde. Il revient également sur les essais cliniques effectués avec la bénédiction de l’OMS.
« Madagascar est le seul pays africain à avoir effectué 3 essais cliniques avec des résultats concluants à partir de trois protocoles de traitement de la Covid-19 : l’injection à base d’artesunate, la décoction Covid-Organics et les gélules CVO + ». Selon ses explications, 7 millions de citoyens ont bénéficié du tambavy Covid-Organics sur tout le territoire national.
Outre ces gélules destinées à renforcer le système immunitaire et lutter contre la Covid-19, l’usine prévoit de produire 12 autres nouveaux médicaments dans les 3 années à venir. Des médicaments génériques contre les maladies chroniques comme la toux, la diarrhée, ou encore les antibiotiques et autres vitamines. Annonçant la prochaine mise en place de l’usine d’assemblage de voiture dans la Grande île, le Président de la République a reconnu que « PHARMALAGASY est la locomotive de l’industrialisation à Madagascar ».
Sandra R.

Fil infos

  • Concertation nationale - LES RECOMMANDATIONS D’UN CITOYEN D’AMBATONDRAZAKA
  • Détention de Rinah Rakotomanga - Son avocate dénonce des dessous politiques
  • Actu-brèves
  • Loi de finances - Nouveau huis clos des députés
  • Monastère de Mahitsy - Au cœur du silence bénédictin
  • Employés du Groupe Sodiat - « Laissez-nous travailler ! »
  • Immunité - La société civile dénonce la protection accordée aux inspecteurs des impôts et des douanes
  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

A bout portant

AutoDiff