Publié dans Politique

Escroquerie de haut vol - Un chef protocole soutire 220 millions d'ariary à des opérateurs économiques

Publié le mardi, 06 octobre 2020


Un actuel chef protocole d’un grand ministère a été arrêté dans un grand hôtel de la Capitale. Il est accusé d’implication dans une affaire d’abus de confiance et d’escroquerie de haut vol. L’individu qui porte les initiales T.R. a soutiré quelque 220 millions d’ariary à des opérateurs économiques de la place. Il se fait passer pour un haut responsable d’un autre ministère qui a son siège à Ampandrianomby. Un ministère qu’il connaît bien. Dans un passé récent, T.R. a été chef protocole de l’ancien ministre de ce département, lequel est aujourd’hui directeur général d’une société d’Etat dont nous tairons le nom.
En tout cas, à ses victimes, T.R. affirme qu’un budget de six millions de dollars est disponible au niveau du ministère dont il usurpe des titres et des fonctions. Il dit que ce fonds serait destiné à réaliser des projets d’amélioration au niveau de la société d’Etat citée supra. Tantôt il se présente comme étant la personne responsable des marchés publics, tantôt comme directeur technique, tantôt comme responsable du protocole, selon les opérateurs qu’il démarche. A ces derniers, T.R. affirme en tout cas être en mesure d’attribuer des marchés publics. En contrepartie, il demande de lui donner d’avance des sommes d’argent.
Les opérateurs économiques, mis en confiance par l’homme, se sont laissé convaincre et remettent la somme demandée à T.R. Cet individu s’est ainsi fait remettre près de 220 millions d’ariary. Les jours se succèdent cependant sans que les opérateurs n’obtiennent les fameux marchés promis. Les opérateurs demandent ainsi des comptes à T.R qui aurait pour réponse présenté un « Memorandum of understanding » ou un mémorandum d’entente. Sur ce document figurerait les signatures du président du conseil d’administration de la société d’Etat et du directeur général du ministère cité supra. Une manière pour T.R d’affirmer que ces deux hauts responsables auraient accepté de remettre les marchés pour les opérateurs économiques. Ceux-ci laissent alors le bénéfice du doute à leur interlocuteur.
Cependant, les jours se succédèrent de nouveau sans que la bonne nouvelle tant attendue ne vienne. Comprenant qu’ils se sont fait abuser, les victimes décident alors de porter l’affaire en justice. La Police a tendu un piège à T.R. L’escroc présumé et une de ses complices ont alors été arrêtés hier et placés en garde à vue. Les enquêtes ont été ouvertes afin de déterminer l’existence ou non d’autres complices impliqués dans ce dossier.
La rédaction

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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