Cela fait presque 5 ans qu’il n’y a pas eu de distribution de cartes de journaliste dans le pays. La plupart des journalistes utilisent les cartes de presse délivrées par leur organe de presse respectif. Mieux vaut cette carte « fait maison » que rien du tout car le métier de journaliste est sensible.
Le ministère de la Communication et de la Culture a toujours eu l’intention d’accélérer la distribution de cette carte. Suite à l’adoption de la loi sur la communication médiatisée, le ministère est sur le point d’atteindre cet objectif. Mais pour le moment, il effectue des « ajustages », d’après les explications du directeur général de la communication par intérim Fetra Rakotondrasoava.
Le ministère est sur le point d’adopter un arrêté dans le but de mettre en place et opérationnaliser la « commission paritaire », composée de journalistes issus des quatre coins de l’île, qui se penchera sur la distribution de ladite carte de presse tant convoitée. Après l’adoption de l’arrêté lui-même découlant de la loi sur la communication médiatisée, les « vrais » journalistes obtiendront le précieux sésame.
Cette carte est importante pour les journalistes qui descendent sur le terrain. Ils peuvent justifier leur profession auprès des organes et des personnalités qu’ils abordent. Elle permet ainsi d’assainir le monde des médias qui pullulent de « faux journalistes ». La carte permettra alors de trier le bon de l’ivraie, offrant une sécurité à qui de droit.
Election de l’OJM
Outre cet assainissement du monde des médias, la distribution de la carte de journaliste permettra par la même occasion de procéder à une nouvelle élection des membres de l’Ordre des journalistes de Madagascar. Et cela fait près de 3 ans que le mandat des membres actuels de l’ordre est arrivé à son terme. L’achèvement du processus de distribution de la carte aboutira à l’arrêtage de la liste électorale de cette élection.
Maintien de la réquisition
Sur un tout autre sujet, le directeur général de la communication par intérim a rappelé que toutes les radios et toutes les télévisions sur l’étendue du territoire national sont toujours réquisitionnées. La situation d’urgence sanitaire justifie le maintien de la réquisition, notamment la diffusion des informations sur la pandémie de coronavirus quotidiennement vers midi et la déclaration à la Nation effectuée par le Chef de l’Etat ou le Premier ministre tous les 15 jours.
Par contre, il a annoncé un allègement au niveau des organes de radio. Les « phoning » des auditeurs sont de nouveau autorisés pour les radios. Mais cela doit se faire dans le strict respect de la législation en vigueur, l’éthique et la déontologie. Par ailleurs, il faut toujours respecter non seulement la loi mais également la liberté d’autrui, dans le souci de maintenir la paix et la sérénité sociale. Ces appels téléphoniques ont dû être arrêtés dès le début de la pandémie afin d’éviter la diffusion des fausses informations et des rumeurs qui pourraient créer la panique auprès de la population.