Publié dans Politique

Affaire Eddy bois de rose - Le président de chambre à la Cour de cassation suspendu !

Publié le vendredi, 09 octobre 2020

Rebondissement. Selon une décision du Garde des Sceaux et ministre de la Justice, le président de chambre à la Cour de cassation est suspendu de sa fonction jusqu’à la décision définitive sur l’action disciplinaire qui le concerne. La situation de ce magistrat doit être réglée dans un délai de 6 mois à compter de la date de la décision de suspension, d’après ladite décision. Une suspension qui prend effet à compter d’hier. La décision tient compte des informations parvenues au ministère de la Justice et ayant reçu les avis favorables émanant des chefs de Cour.

 

En revanche, le motif de la suspension n’a pas été communiqué. Coïncidence ou pas, cette affaire intervient dans un contexte de polémique autour de la Cour de cassation. Le ministre de la Justice est même sorti de son mutisme avant-hier pour taper du poing sur la table. En effet, un arrêt de la Cour d’appel, condamnant Eddy Maminirina ou Eddy Bois de rose à cinq ans de prison ferme, aurait récemment été cassé avec renvoi devant une autre Cour, et ce, après délibération au niveau de la Cour de cassation. Une décision aux motifs flous qui a ouvert la porte à toutes les suspicions. Dans la presse, Johnny Andriamahefarivo, le ministre de la Justice a indiqué avoir bloqué la décision de la Cour de cassation et saisi l’Assemblée générale de la Cour suprême. Il est fort à parier que la décision de suspension du président de chambre à la Cour de cassation s’inscrit dans la suite de cette affaire à polémique.

Pour rappel, Jean Eddy Maminirina était dans la ligne de mire des autorités judiciaires depuis plusieurs années. En 2017, le Bureau indépendant anti-corruption avait émis un avis de recherche à l’encontre de l’individu, suspecté dans une affaire de trafic de bois de rose. Il disparait des écrans radars jusqu’en 2018. Ce multimilliardaire est arrêté en février 2019 par la Police, sur réquisition de la Cour spéciale contre le bois de rose et le bois d’ébène qui a délivré le mandat d’arrêt. Depuis son arrestation, l’homme était derrière les barreaux de la maison de force de Tsiafahy.

En décembre de l’année dernière, à l’issue de son procès, il est condamné à cinq ans de prison ferme et d’une amende de deux milliards d’ariary. Son épouse écope de la même peine. Les six autres personnes inculpées ont été relaxées au bénéfice du doute.  Depuis Tsiafahy, Eddy Maminirina aurait demandé en vain, par l’intermédiaire de son avocat, une liberté provisoire en attendant son procès. Il a introduit une demande en cassation avec le résultat qu’on connaît désormais.

Le ministre de la Justice Johnny Andriamahefarivo semble en tout cas décidé à apporter un nouveau souffle au sein de la Justice. Une semaine avant la suspension de ce président de chambre à la Cour de cassation, trois autres magistrats avaient été suspendus eux aussi de leurs fonctions à savoir, deux de premier grade et un autre de deuxième grade, tous issus de la Cour d’appel du pays.  

La Rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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