Publié dans Politique

Confédération du tourisme à Madagascar - La réouverture totale des frontières réclamée

Publié le lundi, 07 décembre 2020


Un appel d’urgence. Les groupements membres de la Confédération du tourisme à Madagascar (CTM) se sont serrés les coudes, hier, lors d’une conférence de presse à Tsaralalàna en demandant au Gouvernement de rouvrir les frontières aériennes. En effet, les neufs mois d’attente pèsent lourd sur l’activité économique des opérateurs touristiques. La promotion du tourisme national n’a pas vraiment permis aux opérateurs dans le reste de l’île à survivre. Les 2350 touristes internationaux arrivés dans la Grande île au cours des deux derniers mois n’ont fait profiter que Nosy Be. Sandra Affick, secrétaire exécutif de la CTM, a par ailleurs indiqué que la Grande île figure parmi les dix pays d’Afrique qui ferme encore ses frontières jusqu’à ce jour. « On demande la réouverture du ciel de Madagascar. Au pire, le Gouvernement ouvre les frontières régionales ou la liaison aérienne reliant Madagascar aux îles voisines comme La Réunion, Maurice ou Seychelles. La faiblesse du pouvoir d’achat des malagasy n’arrive pas à relancer notre activité. Malgré les tarifs promotionnels, nous ne recevons que très peu de clients. Tout comme l’île aux parfums, la survie des autres régions dépend du tourisme international. A l’heure actuelle, nous rencontrons un grand problème de trésorerie. On ignore ce qui nous attend vu que nous n’avons aucune visibilité de la date de réouverture prochaine des frontières », souligne ce secrétaire exécutif de la CTM.
Par rapport à la propagation du coronavirus, les membres de la CTM ont proposé une reprise sécurisée. Les opérateurs que ce soit les tours opérateurs, les hôteliers, les guides, les restaurateurs et les transporteurs ont déjà suivi une formation relative au protocole sanitaire. En désarroi, la Confédération a annoncé que 80% des opérateurs ferment encore leurs établissements. « Beaucoup d’entreprises sont actuellement sur le point de mettre la clé sous la porte. Il est vrai que le Gouvernement a déjà plusieurs dispositions à notre endroit à travers différents reports. Mais nous devons maintenant payer nos arriérés à compter de l’année prochaine alors que nous n’avons plus aucun sou. On demande ainsi un nouveau report ou une exemption des obligations fiscales au titre de l’année 2020», poursuit-elle.
La prise en charge des factures JIRAMA et la Caisse Nationale des prévoyances sociales (CNAPS) par l’Etat ou par les partenaires techniques et financiers ainsi que le prolongement de la durée du chômage technique sont également des solutions proposées durant la conférence de presse.
A noter que les petits commerçants sur les routes nationales se lancent désormais vers d’autres activités comme la transformation du bois en charbon, l’exploitation minière ou bien la chasse, faute de travail. Ce qui entraîne la destruction de l’environnement. « C’est un cercle vicieux. Les petits commerçants vivant du tourisme s’orientent vers la destruction de notre faune et flore. Alors que ces derniers font l’objet de visite des touristes internationaux. Le secteur risque de s’assombrir pour de bon », exprime Sandra Affick.
Même si le tourisme est un secteur transversal, il représente 7% du Produit intérieur brut et fait vivre 1,5 million de personnes.
Solange Heriniaina
 

Fil infos

  • Fin de l’AGOA - L’industrie textile malgache en mauvaise posture
  • Conjoncture - L’Etat prône le dialogue
  • Fausses informations - La RFI invitée à inspecter MS Academy
  • Conjoncture - Pronostic vital engagé ?
  • Conjoncture - Le nom du nouveau Premier ministre attendu ce jour !                               
  • Mouvement  du 25 septembre 2O25 - L’Alaotra-Mangoro dans l’expectative                                             
  • Manifestations de la Gen-Z - Les journalistes victimes de grenades lacrymogènes
  • ACTU-BREVES
  • Emeutes à Madagascar - Le Gouvernement rejette le bilan de 22 morts avancé par l'OHCHR
  • Président Andry Rajoelina - - Dissolution du gouvernement - Pas de troisième mandat - Reconnaissance d'erreurs

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Des fondamentaux
    Que la commémoration de la Journée internationale de la non-violence, le 2 octobre 2025, nous soit offerte pour revisiter les fondamentaux de la démocratie et de l’Etat de droit. En guise de préalable, il nous est obligé de noter que le rappel des principes de la démocratie et de l’Etat de droit n’est pas l’apanage unique d’un seul courant d’idée ou d’un camp par rapport au pouvoir en place. Tout le monde, tout citoyen, conscient de la nécessité de faire appliquer strictement les fondamentaux de la démocratie et de l’Etat de droit ont le sacré devoir de tirer la sonnette d’alarme en cas de violation caractérisée.

A bout portant

AutoDiff