Publié dans Politique

Sénat - De bleue, la couleur vire à l'Orange

Publié le mercredi, 30 décembre 2020

L'année 2020 a été une année électorale riche grâce à l'organisation des élections sénatoriales. Deux formations politiques composent les sénateurs élus : l'IRD et le MMM. Ce dernier fera office de balise dans cette seconde institution de la République, et ce dans les débats parlementaires.

 

L'organisation des élections sénatoriales pour l'année 2020 a été incontournable. Le mandat des sénateurs arrivant à terme, il est indispensable de procéder à de nouvelles élections et nominations, conformément au prescrit constitutionnel. Et jusqu'à maintenant, seule l'organisation des élections sénatoriales a été faite.

Lors de la clôture du dépôt des dossiers de candidature, 13 listes de candidats ont été enregistrées dans tous les Organes de vérification et d'enregistrement des candidatures (OVEC) du pays. La candidature de la plateforme soutenant le Président Andry Rajoelina ou IRK a été majoritaire. Elle a présenté des listes de candidats dans toutes les Provinces. Le parti politique « Malagasy Miara-Miainga » (MMM), dirigé par Hajo Andrianainarivelo, a pris part activement au scrutin.

Les Provinces de Toamasina et d'Antsiranana ont recensé plus de candidatures. Les listes MMM, IRK et une liste indépendante ont été enregistrées à Toamasina. 3 listes de candidats ont également été présentées à Antsiranana. Les Provinces d'Antananarivo, Fianarantsoa et Toaliara ont enregistré chacune 2 listes de candidats. Par contre, l'IRK a présenté une liste unique dans la province de Mahajanga.

La plateforme de l'opposition, composée par le TIM et le HVM ont été aux abonnés absents durant les sénatoriales. Ces partis politiques n'ont avancé aucune liste de candidats et ont même incité les grands électeurs, notamment les maires et les conseillers TIM, à ne pas aller voter. Une attitude anti-démocratique mais qui n'a pas eu grands effets auprès des électeurs.

D'ailleurs, en parlant d'électeurs, il y a eu en tout 12 480 grands électeurs sur la liste électorale. La CENI a rapporté qu'il y a eu 268 additions contre 280 retranchements. Mais le jour du scrutin, 12 465 maires et conseillers sont allés voter. Ce qui fait que le taux de participation est particulièrement élevé, contrairement aux incitations au boycott du TIM et du HVM.

Lors de la proclamation des résultats provisoires des élections par la CENI, la plateforme IRK a raflé 10 sièges de sénateurs. Elle a obtenu deux places dans toutes les Provinces, sauf à Antananarivo et à Toamasina. Dans la province de Majunga, l'IRK a logiquement gagné les deux sièges puisqu'elle n'a eu aucun adversaire.

Le parti politique « Malagasy Miara-Miainga » a obtenu 2 sièges au Palais de verre d'Anosikely, notamment un dans la Province de Toamasina pour Sidonie Raharinirina, la seule et unique femme élue au Sénat, et un autre siège à Antananarivo. Ces deux sénateurs feront alors office de balise dans la Chambre haute durant les débats parlementaires, alimentant ainsi le débat démocratique.

Ce parti politique est notamment réputé pour son franc-parler en matière politique. Il n'hésite pas à entrer dans le vif du sujet, et même à crever l'abcès en cas de besoin. Cela ne fait pas pourtant de ce parti un parti de l'Opposition comme veulent le faire entendre certains polititiens qui veulent semer la zizanie dans les hautes sphères politiques.

La balle se trouve désormais dans le camp de la Haute Cour constitutionnelle (HCC), la seule et unique institution qui a le pouvoir de proclamer les résultats définitifs. De plus, il revient également au Président de la République de nommer les 6 sénateurs restants. Il est fort attendu une forte nomination de femmes. Ce qui ramène désormais le nombre de sénateurs à 18, une grande innovation politique durant ce régime, à défaut de suppression de la Chambre haute.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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