Publié dans Politique

Trafic des 73,5 kg d’or - La Justice sud-africaine déboute la société de Dubaï et les trois trafiquants malagasy

Publié le samedi, 27 février 2021


La requête de Parpia Gold and jewels trading LLC, Zava Herimanana Anjaranantenaina, Mahamodo et Francis Deliot Regasy, est passée devant la Gauteng local division, Johannesburg, de la Haute cour d’Afrique du Sud. La société de Dubaï qui prétend être la propriétaire de l’or et les trois présumés passeurs malagasy prétendent que l’arrestation par la police sud-africaine des trois malagasy est illégale. Ils ont ainsi demandé la libération des trois malagasy et que les 73,5 kilos d’or et les 20 000 dollars saisis lors de l’arrestation des trois individus leur soient rendus. Une requête qui a été déboutée par la Justice sud-africaine, selon un compte-rendu de l’audience d’hier, qui a circulé sous les manteaux dans la soirée. L’audience a permis aux diverses parties, à savoir la société dubaiote et ses trois présumés employés, le ministère de la Police sud-africaine ainsi que le chargé d’affaire de l’ambassade de Madagascar à Pretoria, représentant le Gouvernement malagasy qui s’est constitué partie civile, de plaider chacune pour leurs causes. Durant les débats, la Justice sud-africaine a tenu à indiquer que la déclaration douanière présentée par les trafiquants prouve que l’accord de vente est faux. Et que les 71kg d’or n’ont pas été achetés au Mali ; les taxes y afférentes n’ont pas été payées par la société dubaiote et les trois malagasy ; et le transfert de la cargaison d’or de Madagascar à l’Afrique du Sud est inexpliquée par ces derniers. De plus, la partie malagasy maintient que l’or en question est bel et bien d’origine malagasy. La société établie à Dubaï et ses trois prétendus employés avancent entre autres que l’or en lui-même n’était pas illégal en Afrique du Sud. Pour la Justice africaine, le fait que le vol n’ait pas été commis sur le sol sud-africain n’enlève en rien le fait que l’or saisi reste toujours une marchandise volée et que celui qui détient entre ses mains l’objet du vol est passible de poursuites en Afrique du Sud. Il s’ensuit que l’argument des requérants qui soulèvent la non existence de lois sud-africaines qui punissent le fait que l’or ait été volé à Madagascar ou ailleurs, n’est pas valable, précise le juge. En tout cas, après cette décision de la Justice sud-africaine, l’opinion malagasy attend aujourd’hui l’audience des trois prévenus arrêtés en Afrique du Sud avec la cargaison d’or. Cette requête de la société dubaiote est en effet à l’origine des différents reports du procès en lui-même des trois trafiquants présumés. Les autorités du pays de Nelson Mandela les accusent en effet d’avoir violé les lois douanières du pays. Notons par ailleurs que le 10 février dernier, l’Etat malagasy, selon le rapport du Conseil des ministres, a porté plainte contre la société établie à Dubaï. Cette dernière est accusée par le Gouvernement malagasy de complicité dans l’exportation illégal d’or. La demande d’entraide judiciaire dans le cadre de cette affaire est toujours en cours.

La rédaction

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Editorial

  • Diplomatie
    La grande faucille de la Refondation continue de faucher sans … pitié ! Elle n’a pas fait de détail sur un des domaines clé de l’Etat. La diplomatie, la dernière victime en date, vient de faire les frais d’une relation extérieure tous azimuts. La fauche du Conseil des ministres du mercredi dernier frappe quatre chefs de mission d’Ambassades qui ne sont pas des moindres Dr Louis Robinson en République Populaire de Chine, Johary Rajobson au Maroc, Dr Alain Tehindrazanarivelo auprès de l’ONU, de l’Autriche et de la Suisse et Yvette Sylla auprès de l’UNESCO à Paris. Bien avant, d’autres représentations diplomatiques n’ont été épargnées à l’exemple de Paris, du Japon, de l’île Maurice. Et la faucille ne s’arrêtera pas tant que des « restes » du régime précédent tapissent quelque part. Sans insister sur les limogeages sans fin touchant d’autres départements. La diplomatie, un domaine délicat de la République, doit…

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