Publié dans Politique

Campagne anti-Nicolas Dupuis - Les initiateurs identifiés

Publié le mardi, 20 avril 2021

Les masques tombent. Ces derniers jours, une campagne destinée à destituer le coach de la sélection malagasy de football fait le tour des réseaux sociaux, à travers quelques groupes de fans du ballon rond local. Sans afficher ouvertement leur objectif, ils proposent à ce que le poste d’entraineur des Barea revienne à Eric Rabesandratana, ex-défenseur du PSG. La campagne prend de l’ampleur et cette annonce du pressenti de sa disponibilité à occuper le poste n’est pas fortuite. Tout est bien orchestré et pas plus tard qu’en début de cette semaine, le dossier Rabesandratana a été discuté par quelques têtes pensantes au sein de l’instance dirigeante du ballon rond malagasy.

Une campagne médiatique au niveau international associée à une autre sur les réseaux sociaux suivie d’une déclaration du pressenti et devenu d’une manière « officieuse » sujet à l’ordre du jour d’une réunion informelle, le boucle est bouclé. Un regain d’intérêt surprenant venant d’Eric Rabesandratana qui aurait toutefois refusé maintes fois les sollicitations d’Ahmad pour endosser le maillot de la sélection nationale en compétitions officielles. Un essai avec Voavy Paulin, Pamphil, Bapasy… à un match amical contre la formation B du Toulouse football club (TFC) reste la seule unique apparition de Rabesandratana sous le maillot des Barea. Une aventure sans lendemain…

L’animosité personnelle de certains dirigeants du football malagasy à l’endroit de Nicolas Dupuis ne date pas d’aujourd’hui. Cette non- qualification à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021 leur a ouvert la porte pour remettre sur la table ce limogeage de l’actuel sélectionneur des Barea. Bien avant, la campagne africaine des éliminatoires en 2019 et au lendemain de l’élimination en quarts de finale de la CAN de la même année, l’idée de dégager ce technicien français « déniché » par Ahmad, ex-président de la fédération nationale, figurait sur le calepin des uns et des autres. Le grief porté contre Nicolas Dupuis, c’est qu’il prend trop de place et risque de faire ombre à certains dirigeants. Or, si celui-ci a vraiment pris de la place, la faute incombe exclusivement aux responsables avec leur « moramora » et leur gestion épicière. Il a fallu en effet le coup de gueule de Nicolas Dupuis appuyé par les joueurs, notamment les expatriés, pour que cessent certaines pratiques dans la gestion de la sélection nationale. Un coup de pied dans la fourmilière dont l’impact est cette première participation du football malagasy à une phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Nicolas Dupuis est entré dans l’histoire de la sélection et du ballon rond malagasy. Du Président de la République au simple citoyen lambda en passant par les opérateurs économiques, Nicolas Dupuis a gagné le cœur de bon nombre de Malagasy. Il n’est pas étonnant ainsi que des sociétés privées ont choisi d’associer l’image du coach et des joueurs des Barea à leurs produits. Une aura que certains dirigeants du football malagasy veulent mettre un coup de frein et le meilleur moyen de le réaliser, c’est le limogeage pur et simple de l’intéressé.

Le limogeage du sélectionneur est certes la prérogative de la fédération avec qui Nicolas Dupuis a contracté. Un contrat qui court jusqu’en 2023, selon les connaisseurs. Et en cas de rupture de contrat, il y a ce qu’on appelle indemnité de licenciement dont la somme équivaut au total du salaire que le licencié doit recevoir pour le reste de son contrat. La FMF aura la capacité de payer cette indemnité comme l’a fait Tottenham en se séparant de José Mourinho ?

Mais au-delà de cet aspect financier, les observateurs s’interrogent également sur l’opportunité du limogeage. Le capitaine des Barea, Abel Anicet, est le premier à sortir du silence en affirmant haut et fort au maintien de l’actuel sélectionneur des Barea. La prochaine campagne africaine constitue en elle seule la principale raison. L’objectif de tous demeure la qualification à la CAN 2023 et non la participation au Mondial 2022, un niveau pas encore à nos cordes contrairement à ce que veulent faire croire les détracteurs de Nicolas Dupuis. Une manière pour eux de mettre la pression ou plutôt de chauffer à blanc les fans dans le cas d’un nouveau faux pas aux éliminatoires du Mondial 2022…

La rédaction

Fil infos

  • Conseil des ministres décentralisé - Focus sur Toamasina
  • Législatives - 470 prétendants à l’assaut des 163 sièges au Parlement
  • Akamasoa - Le Père Pedro songe à son remplacement
  • Formation sur les métiers du BTP - Des jeunes femmes se démarquent !
  • Exécutif - Premier Conseil des ministres décentralisé à Toamasina
  • Actu-brèves
  • Non homologation du stade Barea - Madagascar lourdement sanctionné par la CAF
  • Baccalauréat 2024 - Les candidats libres au cœur d’une controverse
  • Actu-brèves
  • Monde carcéral - Traiter les prisonnières dignement

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

A bout portant

AutoDiff