Publié dans Politique

Secteur secondaire - L’industrie, déjà au ralenti, risque de sombrer

Publié le mercredi, 26 mai 2021


A l’image du Titanic, considéré comme le porte-étendard insubmersible de la marine marchande de l’époque, le secteur industriel, qui devrait être le leader du développement économique de la Grande île, se retrouve progressivement en déclin. Un constat exposé par une récente étude sur l’importance du secteur secondaire et des entreprises industrielles dans l’économie post-covid effectué par les acteurs de ce secteur. L’objectif de l’enquête étant d’établir un tableau de bord dans le cadre de la proposition de mesures en faveur du développement industriel en vue d’une relance et consolidation du secteur à travers une réindustrialisation inclusive et durable. L’industrie est reconnue comme un levier visant à éliminer la pauvreté dans le monde, notamment dans les pays à faible revenu comme Madagascar. Dans l’agenda des Nations Unies pour 2030, l’importance de l’industrie est soulignée à maintes reprises dans les objectifs de développement durable (ODD N°9,11 et 12).
Pourtant, selon les dernières études, le secteur secondaire génère environ 15% de valeur ajoutée sur le PIB national. Alors que les objectifs chiffrés des industriels tablaient sur une contribution de 25% dans l’économie nationale, il y a de cela deux ans. A présent, ces industriels estiment que l’impact causé par la Covid-19 pour l’année 2020 entraîne une baisse de plus de 25% de leurs revenus, bénéfices par rapport à l’année précédente. Pour illustration, durant l’année précédant la Covid, il y a eu près de cinq mille emplois créés de plus pour les hommes que pour les femmes dans l’économie formelle pour un peu moins de quatre cent emplois créés de plus pour les hommes que pour les femmes dans le secteur secondaire en particulier. Malgré cette situation peu reluisante, les industriels, espèrent positivement reprendre leur rythme habituel d’activité entre une période de trois mois minimum à douze mois maximum après une, potentielle, situation de déconfinement total.
Inquiétudes
La majorité des industriels ayant participé à cette étude ont clairement souligné que les effets des mesures générales prises pour face à la COVID 19 comme le confinement total sur l’aspect « finances, liquidité » et l’aspect « opérations commerciales, chaînes d’approvisionnement » ont fortement menacé leur survie. Les acteurs de ce secteur sont préoccupés par le manque de liquidité à leur niveau pour faire face aux effets provoqués par la COVID 19 dans leurs affaires. Mais leurs préoccupations se concentrent aussi sur la manière de pouvoir identifier des nouveaux scénarios permettant d’avoir des prévisions financières positivement réalisables. Enfin, elles s’inquiètent sur le changement brusque du comportement de leur clientèle qui risque d’entraîner une baisse des revenus et des problématiques financières dans la génération de dividendes pour les associés et les actionnaires.
Selon les acteurs de ce secteur, L’Etat, avec ses partenaires techniques et financiers, le secteur privé et la société civile doivent s’accorder rapidement et consensuellement sur la réalisation des politiques stratégiques à suivre et des grands projets opérationnels à réaliser pour les prochaines années afin de supporter les entreprises industrielles tout en créant un environnement favorable à la concurrence saine dans lequel les entreprises industrielles traditionnelles et les nouvelles générations d’entreprises industrielles pourront cohabiter et se mettre en compétition sur un marché de plus en plus développé. « Le contexte de la pandémie du Covid-19 devrait être une occasion pour le secteur secondaire de rattraper le retard économique déjà accusé plusieurs années auparavant. Il faut à tout prix éviter de tomber de nouveau vers un état de récession industrielle. » Conclu un des industriels ayant participé à l’étude.

 Hary Rakoto


 


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Editorial

  • Concertation nationale
    Sauf contretemps de dernier moment, la concertation nationale démarre ce jour, mercredi 10 décembre. Le colonel Michaël Randrianirina, Chef de l’Etat, l’a annoncé publiquement la semaine passée. Elle devait s’étaler sur les 24 mois à venir. Apparemment, les cinq colonels à la magistrature suprême de l’Etat envoient un message clair à la Nation et à la Communauté internationale qu’ils entendent respecter le délai imparti de deux ans annoncé sur la Place du 13 Mai et confirmé dans les déclarations officielles ou solennelles. Le Président de la Refondation de la République avec à ses côtés les quatre colonels, Hauts conseillers de la République, s’engage à organiser une concertation nationale qui devait durer deux ans au cours de laquelle sera question de l’échafaudage de l’ossature de la Refondation nationale dont les travaux se trouveront sous la houlette des quatre chefs d’église du FFKM. Un défi pharaonique et un pari de titan !…

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